Capifrance vise les 15 000 ventes à horizon 2020

Capifrance, réseau national de 1 700 conseillers immobiliers indépendants dont le siège est à Pérols (34), présentait, le 31 janvier, ses résultats 2016 et ses ambitions à trois ans. Avec 71 M€ de chiffre d’affaires, la société annonce une croissance de 22 % par rapport à l’année précédente.
Cécile Chaigneau
Olivier Colcombet (DG de Digit RE Group), Philippe Buyens (DG de Capifrance) et Emmanuel David (directeur marketing de Capifrance).

En février, Capifrance, réseau national de conseillers immobiliers indépendants dont le siège est à Pérols (34) près de Montpellier, fêtera ses 15 ans. L'entreprise, détenue majoritairement depuis 2011 par Artémis, holding patrimoniale de François Pinault, surfe sur le créneau du « phygital », un concept à cheval sur une forte présence digitale et un principe de rendez-vous physiques entre les agents immobiliers et leurs clients.

Lors d'un point presse organisé le 31 janvier à Montpellier, son directeur général Philippe Buyens a énoncé les résultats 2016, dans un contexte redevenu favorable au secteur : 9 786 ventes et un chiffre d'affaires de 71 M€ (+ 22 %) réalisé par un réseau de 1 700 conseillers immobiliers partout en France (241 en Occitanie, 92 dans l'Hérault, 45 dans le Gard), ayant géré un portefeuille de 50 000 biens.

Atteindre les 2 % de parts de marché

Le réseau, qui s'est diversifié dans l'immobilier neuf en 2009 et dans les transactions « entreprises et commerces » en 2013, fait état d'une progression de 28 % dans l'ancien, de 93 % dans le neuf, et de 10 % dans le commerce.

En Occitanie, l'année 2016 s'est clôturée avec 885 ventes (+ 25 %), dont 518 dans l'Hérault (+ 22 %) ou 267 ventes dans le Gard (+ 29,6 %). Des chiffres qui confirment une année dynamique dans l'Hérault mais aussi « très porteuse » dans le Gard malgré « un marché des résidences secondaires au ralenti depuis deux ans et une baisse des prix ».

« Nos ambitions à horizon 2020 sont d'atteindre 2 % de parts de marché contre 1,2 % aujourd'hui, avec 80 000 biens à la vente, 15 000 ventes réalisées, un chiffre d'affaires de 110 M€ et un réseau de 2 400  conseillers », annonce Philippe Buyens.

Interrogé sur les objectifs que le groupe avait annoncés en 2014 (2 500 conseillers immobiliers en 2017), il concède : « Nous avons pris du retard, mais nous avons repensé notre offre ». Il précise que le réseau ayant fait des émules, il a pâti de l'effet de concurrence en termes de recrutement d'agents.

Quant aux ambitions à l'international, le directeur général répond : « Elles ne sont pas abandonnées mais différées, nous avons préféré établir notre réseau domestique français ».

Un réseau qu'il prévoit de booster dans les centres urbains, avec un renfort dans des villes comme Nîmes, Perpignan ou encore Toulouse, dans laquelle le réseau devrait chercher 15 % de nouveaux conseillers. Dans le même temps, Capifrance va lancer le principe de centres de coworking, d'abord à Lyon, Paris et Annemasse, « pour que les équipes puissent se retrouver ».

Des services innovants

Selon Philippe Buyens, Capifrance compte actuellement 35 salariés au siège à Pérols. Questionné sur une potentielle hémorragie de salariés depuis le début 2015, il assure qu'il n'en est rien.

« Il est vrai que nous avons été jusqu'à 70 salariés chez Capifrance, mais la moitié, notamment sur les fonctions support, a basculé vers Digit RE Group quand nous avons créé cette tête de pont en février 2016, assure-t-il. Nous avons dû réaliser deux ruptures conventionnelles seulement en 2016. »

Digit RE Group, pôle technologique immobilier, est une structure de services pour toutes les marques du groupe Artémis : Capifrance, OptimHome, Immobilier Neuf, Drimki, Refleximmo et FICE dédiée à la formation. Également installée à Montpellier (au Millénaire), elle emploie aujourd'hui 52 personnes, et prévoit de recruter « notamment des compétences de data analystes », précise son directeur général, Olivier Colcombet.

Le groupe mise sur l'innovation pour booster sa croissance. En novembre dernier, il a lancé le service « biens à l'essai », permettant à un futur acquéreur de conforter sa décision d'achat d'un bien immobilier en y séjournant de quelques heures à une nuit

Cécile Chaigneau

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