Salon de l’immobilier à Montpellier : la PropTech s’affirme

La 18e édition du Salon de l’immobilier de Montpellier se tiendra au Parc des Expositions du 21 au 23 septembre. Un rendez-vous dont l’intérêt ne faiblit pas, dans une région où la production de logements est largement boostée par une démographie galopante. Le numérique s’y fait une place de plus en plus grande.
Cécile Chaigneau

Comment se porte le concept de salon immobilier dans sa forme traditionnelle, à l'heure où tout passe par le numérique ? Selon les organisateurs du Salon immobilier de Montpellier, qui tiendra sa 18e édition du 21 au 23 septembre au Parc des expositions, l'engouement pour la manifestation ne se dément pas.

« Nous avons toujours autant d'exposants qui souhaitent venir, et toujours autant de population qui se déplace, observe Guilhem Michel, à l'agence Cible Publicité. C'est une manifestation où on vend des logements qui vont de 300 000 à 500 000 € : on n'achète pas ça en ligne ! Les gens préparent leur visite sur notre site internet, se renseignent avant d'aller sur le stand d'un promoteur qui les intéresse, mais ils viennent... Le salon permet aussi de montrer concrètement le développement de la ville. »

Une centaine d'exposants sont attendus : des promoteurs immobiliers (40 %), des constructeurs de maisons individuelles (40 %), et pour le reste des agences immobilières, des courtiers en financement, des aménageurs-lotisseurs ou des agences de courtier en neuf.

Le salon est surtout une vitrine institutionnelle et les promoteurs y sont en quête d'image et de prospects qualifiés, les signatures de contrats se faisant par la suite.

Côté visiteurs, la jauge devrait être au moins égale à celle de l'an passé, soit environ 6 000 sur les trois jours.

Des conférences auront lieu chaque jour, sur les thématiques « Le digital dans l'habitat de demain » et « Bâtissez en toute sécurité ».

Village des start-ups

Le président de la FPI Occitanie Méditerranée, Laurent Villaret, évoque l'idée d'ajouter à la manifestation « un volet économique, avec des opérations de bureaux, commerces et activités ».

« C'est quelque chose qui a déjà été fait il y a quelques années, mais il y avait eu peu de demande car ce sont des réseaux à part, répond Guilhem Michel. Mais pourquoi pas, on peut l'envisager. »

Le numérique est plus que jamais présent sur la manifestation : inauguré sur le salon immobilier du mois de mars dernier, le « Village des start-ups » est reconduit, avec l'objectif de montrer au public les évolutions dans l'habitat de demain.

Une dizaine de start-ups sont attendues : des montpelliéraines, Snapkin (traitement de données de scanners 3D), Idealys (smart-building), LKSpatialist (applications web dédiées aux métiers du foncier et de l'aménagement des territoires), MaSmartHome (outils afin de créer des logements connectés), Arthur Dupuy (signatures olfactives), HomeKonect (solution web et une application mobile pour les constructeurs de maisons individuelles, les promoteurs et leurs clients), Bazimo (plate-forme collaborative de gestion de patrimoine immobilier), Insitio (gestion locative en ligne) et BuroStation (plate-forme de colocation par affinités professionnelles), et des nantaises, EP (conception de services digitaux immobiliers), Kadran (enchères immobilières en ligne), Bloc in Bloc (maquettes numériques sur les chantiers via la réalité augmentée) et Take a Desk (plate-forme de matching d'espaces vacants d'entreprises avec des travailleurs affinitaires).

Evolution des usages

Après la création des mouvements montpelliérain et nantais de la Proptech, l'annonce du lancement de la French Proptech, un écosystème national regroupant des entreprises innovantes dans l'habitat, l'immobilier et la construction, avait été faite lors du salon Web2day 2018 en juin dernier, à Nantes. Elle sera également faite à Montpellier le 21 septembre, à l'occasion d'une conférence de presse sur le salon.

« Sur le salon, les start-ups de la French Proptech ont plusieurs attentes, souligne Michaël Lalande, fondateur de Idealys et co-initiateur du mouvement Proptech à Montpellier. Elles viennent représenter et supporter le mouvement French Proptech, mais aussi faire découvrir leurs services au plus grand nombre et rencontrer des prospects... Les promoteurs sont de plus en plus demandeurs, notamment du fait de l'évolution des usages et des attentes des clients finaux. C'est aussi le futur rôle de la French Proptech d'accompagner les promoteurs - mais pas que - dans leur transition numérique et leur rapport avec l'innovation française. »

Cécile Chaigneau

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