Monuments historiques : Sèle Nîmes ouvre une agence à Narbonne

Spécialistes de la restauration de bâtiments anciens, les entreprises Sèle couvrent la région sud depuis le siège social de Nîmes et les agences de Toulouse et Aix-en-Provence. Une nouvelle succursale va voir le jour à Narbonne en 2019.
Les entreprises Sèle sont spécialisées dans la rénovation des monuments historiques
Les entreprises Sèle sont spécialisées dans la rénovation des monuments historiques (Crédits : Sèle)

Les entreprises Sèle sont spécialisées dans la rénovation des monuments historiques et la maçonnerie du bâti ancien. Elles regroupent une centaine d'artisans sur trois sites, dont 45 emplois au siège social de Nîmes. Une nouvelle filiale devrait voit le jour à Narbonne en 2019, avec une dizaine de salariés.

"Nous sommes en phase de recrutement sur le département de l'Aude où nous avons plusieurs chantiers, détaille Rolland Picca, directeur de Sèle Nîmes. On travaille notamment sur le cloître de la cathédrale Saint-Just à Narbonne ou l'abbaye de Lagrasse, et nous allons commencé la réfection de l'église Saint-Vincent à Carcassonne (un chantier global à 6 M€ sur dix ans, ndlr)."

Les entreprises Sèle travaillent en moyenne sur "une dizaine de chantiers parallèles" en Occitanie et en PACA. Le siège social de Nîmes revendique un chiffre d'affaires de 4 M€ en 2018, et fait partie du groupe national Aurige (ex-groupe Lefèvre, 150 M€ de CA), également spécialisé dans les métiers de la taille de pierre et de la maçonnerie.

Rénovation du patrimoine : un enjeu touristique

Outre les chantiers audois, Sèle travaille sur les monuments romains de la ville de Nîmes (Arènes, Maison Carré), et sur plusieurs églises et cathédrales (dont la porte d'entrée de la cathédrale de Béziers). L'entreprise sera également présente sur le chantier de réfection des corps de garde de la Place du Peyrou à Montpellier, un chantier démarrant en avril 2019 (524 000 € de budget). Des monuments souvent classés qui participent à l'attractivité de la région.

"Le patrimoine est essentiel pour le tourisme, et il nous faut maintenir et transmettre les savoir-faire autour de la rénovation des monuments historiques. On a pris la place des ouvriers de l'époque et nous devons perpétuer les gestes sinon nous n'aurons plus de monuments en bon état."

D'après une étude économique du Ministère de la culture de mai 2018, le tourisme patrimonial rapporterait 15 Mds € de retombées économiques chaque année. Préserver et rénover ces monuments devient alors un enjeu important alors que 47 % d'entre eux appartiennent à des collectivités locales, 4 % à l'État et 49 % à des particuliers ou opérateurs privés.

"On voit les budgets se restreindre, poursuit Rolland Picca. Nous ne pouvons pas vivre uniquement sur les budgets du ministère de la Culture, et nous cherchons à nous diversifier vers le privé qui représente déjà 5 à 6 % de notre chiffre d'affaires."

Une stratégie partagée par le groupe Aurige au niveau national, notamment via la création d'une nouvelle filiale spécialisée dans les chantiers privés de luxe.

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