Immobilier d’entreprise : un 3e trimestre de bon augure à Montpellier

Le 3e trimestre s’est terminé sur une note positive pour le marché de l’immobilier d’entreprise montpelliérain. Malgré un contexte économique et sanitaire complexe, 17 800 m2 de bureaux et 12 900 m2 de locaux d’activités ont été commercialisés. Des résultats en forte hausse par rapport à la même période il y a un an.
Cécile Chaigneau
Malgré une pénurie d'offre de bureaux neufs, le marché montpelliérain réalise un bon 3e trimestre 2020.
Malgré une pénurie d'offre de bureaux neufs, le marché montpelliérain réalise un bon 3e trimestre 2020. (Crédits : DR)

Tout ne serait donc pas morose ? Alors que la France se reconfine, les professionnels de l'immobilier d'entreprise affichent quelques raisons d'être optimistes grâce aux chiffres du 3e trimestre 2020 sur le marché montpelliérain.

Malgré un contexte économique général encore difficile, l'observatoire de l'immobilier d'entreprise de la métropole montpelliéraine enregistre 17 800 m2 de bureaux et 12 900 m2 de locaux d'activités placés. Des résultats en forte hausse par rapport à la même période il y a un an : + 60 % pour les bureaux et + 155 % pour les locaux d'activités.

La période a ainsi connu « une augmentation significative du nombre de transactions » : 51 transactions au 3e trimestre 2019 contre 89 transactions au 3e trimestre 2020.

« Pas de faiblesse de la demande »

« En rythme mensuel, ces chiffres se rapprochent du rythme d'activité mensuel observé lors des deux derniers très bons crus 2018 et 2019, commente Gilles Pimort, directeur général de l'agence d'immobilier d'entreprise Norman Taylor Montpellier. Cela s'explique par plusieurs transactions de 1 000 m2 passées sur le trimestre (noms des entreprises concernées non communiqués, NDLR) et par des reports du 2e trimestre. On observe qu'il n'y a pas de faiblesse au niveau de la demande - peut-être un peu moins de la commande publique -, ce qui est plutôt encourageant. »

Le marché de l'immobilier de bureaux de la métropole de Montpellier est particulièrement dynamique et bat chaque année des records : en 2019, et pour la 2e année consécutive, il avait franchi la barre symbolique des 100 000 m2 commercialisés (102 172 m2, et 104 489 m2 en 2018).

La surface moyenne transactée est stabilisée aux alentours de 250 m2, « ce qui est un bon signe, car ça veut dire qu'on a du volume », précise Gilles Pimort.

Quasiment plus de neuf, donc moins de seconde main

La situation du marché montpelliérain n'était pourtant pas idéale avant le début de la crise sanitaire, présentant une importante pénurie d'offres en bureaux neufs.

« Le problème, c'est que quand on ne fabrique pas de neuf, le marché de l'occasion n'arrive pas à se renouveler, explique Gilles Pimort. Aujourd'hui, on commence à sentir qu'on manque de surfaces disponibles sur le marché : il n'y a quasiment plus de neuf et du coup, il y a moins de turn-over et donc moins de seconde main de qualité. Ça va être compliqué au 1e trimestre 2021, il y aura un trou d'air. Pour avoir une nouvelle offre en bureaux neufs, il faudra attendre deux ans, avec par exemple l'Albatros sur la zone de l'aéroport fin 2021, la ZAC extension d'Hippocrate sur Odysseum mais pas avant 2022 ou 2023, ou le Pleyel à Pérols dont la 1e tranche, de 8 000 m2, sortira pour 2022. Cette pénurie d'offre rajoute une contrainte à la période qu'on traverse... »

Pour conforter (ou non) cette tendance et analyser l'impact de la crise sanitaire sur l'année 2020, il faudra attendre les données consolidées sur l'année entière, en janvier prochain. Gilles Pimort, qui évoque une étude annonçant une baisse d'activité sur les marchés immobiliers de 30 à 40 % dans les régions, espère « atterrir à - 20 % à Montpellier ».

Cécile Chaigneau

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