Pouvoir d’achat immobilier : Nîmes, Montpellier et Toulouse ont perdu des m² en 2020

C’est un critère observé de près par les acquéreurs immobiliers : combien de m2 accessibles avec leur budget ? La marketplace Meilleurtaux.com livre son bilan 2020 et observe qu’à l’issue de cette année 2020, marquée par la crise liée à la pandémie de Covid-19, toutes les grandes villes ont perdu en pouvoir d’achat, à l’exception de Paris. En Occitanie, c’est le cas de Nîmes, Montpellier et Toulouse.
Cécile Chaigneau
En 2020, année marquée par la crise liée à la pandémie de Covid-19, toutes les grandes villes ont perdu en pouvoir d’achat (à l’exception de Paris), notamment Montpellier en Occitanie, mais aussi Nîmes et Toulouse.

La crise sanitaire aura immanquablement entraîné des changements sur les marchés immobiliers, en mieux pour certains secteurs, en moins bien pour d'autres. Selon Meilleurtaux.com, la marketplace de crédits, assurances et placements, les grandes métropoles sont restées chères, et les deux confinements générés par la crise Covid en une seule année a incité les Français à partir « à la recherche de logements dans les villes moyennes et à taille plus humaine, dynamiques, proches des grandes villes pour maintenir certains déplacements professionnels et surtout avec plus d'espace ».

Avec comme résultante un pouvoir d'achat au mètre carré dans les villes moyennes « en nette baisse ». Le 4 janvier, dans son bilan annuel du pouvoir d'achat immobilier dans les vingt plus grandes villes de France entre décembre 2019 et décembre 2020, Meilleurtaux.com pointe une nette perte en m2 dans toutes les grandes villes, à l'exception de Paris...

Nîmes perd 6 m2 de pouvoir d'achat

Au taux de 0,75% sur vingt ans, Saint-Etienne (1.455 €/m2), première du classement avec le pouvoir d'achat immobilier le plus élevé pour 1.000 € de crédit mensuel, perd 6 m2 en 2020 par rapport à 2019. Le Mans, 2e du classement, a perdu 14 m2 en un an, en passant de 123 m2 à 109 m2.

Nîmes (2.181 €/m2 en 2020 contre 2.029 €/m2 en 2019) et Le Havre, 3e et 4e, perdent respectivement 7 et 8 m2. Soit un pouvoir d'achat qui tombe de 109 m2 à 102 m2 à Nîmes.

Montpellier, Nantes et Marseille, trois villes proches d'un littoral, perdent 8 m2 pour les deux premières et 6 m2 pour la troisième. Dans la capitale languedocienne, classée en milieu de tableau au 10e rang, le prix au m2 passe de 3.047 à 3.459 €/m2 entre 2019 et 2020, et le pouvoir d'achat de 72 m2 à 64 m2.

Toulouse, quant à elle, 13e sur 20, perd 4 m2 de pouvoir d'achat, passant de 64 m2 à 60 m2, avec des prix au m2 qui augmentent de 3.440 à 3.691 €. Une perte de pouvoir d'achat identique aux villes de Lyon (ville la plus chère après Paris), Reims, Dijon ou Grenoble, quand Strasbourg et Rennes perdent 3 m2.

Lille, ville très étudiante et dynamique, perd 6 m2 et Bordeaux seulement 2 m2. Quant à Paris, avec ses 10.000 € moyens du m2, elle est la seule ville de France à gagner en pouvoir d'achat, avec 1 m2 supplémentaire (21 m2 au lieu de 20 en 2019).

Les Français en quête d'espace

« Les Français peuvent désormais donner plus d'importance à la qualité de vie, explique Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux.com. Le confinement a été déterminant pour bon nombre d'acquéreurs. Ils préfèrent quitter leurs logements exigus, comme c'est souvent le cas dans les grandes villes, pour davantage d'espace. La proximité avec la mer plaît beaucoup. En outre, le développement croissant du télétravail facilite aussi les départs des grandes métropoles ; c'est donc pour cela que les villes qui attirent font face à une hausse des prix auxquelles elles n'étaient pas forcément préparées. »

Meilleurstaux.com rappelle que le 17 décembre dernier, le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a assoupli les conditions d'emprunt : « Le taux d'endettement passe de 33% à 35% et la durée d'emprunt maximale pourra s'élever à 27 ans (en cas d'achat dans le neuf) ».

Les taux d'emprunt immobilier devraient rester bas au moins jusqu'à la fin du premier trimestre 2021.

« Si les taux en 2020 ont été extrêmement bas, en repassant sous la barre des 1%, malheureusement cela n'a pas profité à tous les profils d'emprunteurs et plus particulièrement les primo-accédants, nuance toutefois Maël Bernier. Suite aux premières recommandations du HCSF, il y a un peu plus d'un an, nous avons constaté un taux de refus qui a doublé sur l'année écoulée et l'accès au crédit est en effet devenu quasi-impossible à toute une catégorie de la population française. Seuls les plus aisés avec de l'épargne obtenaient leur crédit. Les assouplissements formulés en fin d'année vont dans la bonne direction. »

Cécile Chaigneau

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