Immobilier d’entreprises : comment Idec Grand Sud s'adapte aux évolutions et besoins

L’entreprise Sequabat devient Idec Grand Sud et change de dimension. Le constructeur héraultais veut adresser un marché régional élargi, en proposant de nouvelles compétences face à l’évolution des enjeux du marché immobilier, confronté à une pénurie de foncier et à de nouveaux besoins sur la logistique, l’immobilier de bureaux et la réhabilitation des bâtiments. Cette nouvelle entité du Groupe Idec vise une croissance de 50% de son activité dès 2022.
Sébastien Picard, directeur général d'Idec Grand Sud.
Sébastien Picard, directeur général d'Idec Grand Sud. (Crédits : DR)

Sequabat, filiale montpelliéraine du Groupe Idec depuis 2011, est devenue Idec Grand Sud fin septembre. Au-delà du changement de nom, le spécialiste de la conception et de la construction clé en main de projets d'immobilier d'entreprise et résidentiel, se présente désormais à ses clients comme l'interlocuteur unique et privilégié du groupe sur un périmètre géographique balayant le grand sud, de Bordeaux à Nice.

« Il s'agit d'une réorganisation pour gagner en efficacité et devenir l'interlocuteur privilégié du groupe sur notre secteur, détaille Sébastien Picard, directeur général d'Idec Grand Sud. Dans le cadre de cette évolution, nous allons également proposer de nouveaux services à forte valeur ajoutée à nos clients. En s'appuyant sur toutes les filiales du Groupe Idec, nous avons des compétences particulières sur le génie climatique des bâtiments, la gestion et l'entretien sur la durée, mais aussi sur l'architecture intérieure par exemple. »

Une montée en gamme des services du constructeur-concepteur, qui prévoit une augmentation de son activité de 50% dès 2022, grâce à la récupération de tous les chantiers sur le grand sud.

Des bâtiments logistiques à étages

« Le couloir rhodanien est d'ailleurs une zone intéressante où du foncier reste encore disponible », fait aussi remarquer Sébastien Picard.

Le directeur général fait référence à la pénurie de foncier qui touche actuellement particulièrement les métropoles de Nîmes et Montpellier par exemple. Cette crise du foncier l'oblige à être créative sur les territoires où elle se développe.

« C'est une réalité qui nous oblige à devenir aussi des experts des réglementations locales, ajoute Sébastien Picard. Mais il est certain qu'il nous faut désormais cesser l'étalement pour aller vers des bâtiments hauts et modulables. »

La construction d'un projet-pilote de site de logistique à étages, porté par le Groupe Idec, doit d'ailleurs démarrer à Valenton (94) en région parisienne. Une piste pour repenser la logistique urbaine aux portes des grandes agglomérations.

« Sur ce concept, nous n'avons pas encore de projets concrets, mais il intéresse les décideurs à qui nous avons l'occasion de le présenter », affirme le directeur général.

Parallèlement, sur le secteur de la logistique, Idec investit 7 millions d'euros dans la construction d'une messagerie de 8.000 m2 sur un foncier de 4 hectares situé sur les communes de Bouillargues et Garons, à côté de Nîmes (30) : « Un projet qui répond à différents besoins logistiques sur le secteur et dont le permis de construire sera délivré en octobre ».

Immobilier d'entreprises : une évolution des attentes

Un autre des enjeux actuels, sur le secteur de l'immobilier d'entreprise, est l'évolution des attentes des sociétés sur leurs bureaux. Pour y répondre, Idec Grand Sud met en avant son partenariat avec Bureaux & Co, spécialiste montpelliérain des espaces de travail flexible et du co-working.

« Nous démarrons les travaux d'un bâtiment de 4.200 m2 sur la zone de PierresVives à Montpellier pour le compte de notre partenaire, et nous allons déposer une demande de permis de construire pour 5.000 m2 sur la ZAC Nouveau-Saint-Roch, indique Sébastien Picard. L'idée est de répondre à une demande de bureaux plus flexible, une réalité qui était déjà présente avant la crise sanitaire, mais qui semble bien se renforcer. »

Réhabiliter plutôt que construire ?

Enfin, Idec Grand Sud entend désormais investir le secteur de la réhabilitation, notamment vers son marché historique des bâtiments résidentiels gérés, de type EHPAD.

« En fait, nous nous adaptons à une demande de notre partenaire Domitys, un leader des résidences services séniors, qui nous a commandé la réhabilitation et l'agrandissement d'un EHPAD de Toulouse. Notre métier historique est la construction de neuf, mais la réhabilitation en site occupé est une piste de diversification pour nos activités. »

Idec Grand Sud compte une trentaine de salariés et mise sur plus de 40 dès 2022. La filiale a réalisé un chiffre d'affaires de 32 millions d'euros sur 2021.

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