Sur le territoire montpelliérain, plus de 70.000 m² ont été transactés au cours du seul premier semestre 2022, pour environ 160 affaires, soit une augmentation de 30% par rapport au premier semestre 2021, déjà qualifié d'exceptionnel.
Selon l'observatoire* de l'immobilier d'entreprise de Montpellier et de son territoire urbain, qui collecte les données, il s'agit à nouveau d'un niveau « record », notamment boosté par 11 grandes transactions supérieures à 1.000 m² réalisées sur les six premiers mois de l'année, représentant 33% des surfaces placées (contre quatre au 1er semestre 2021 pour 27% des surfaces transactées).
Deux secteurs sont particulièrement plébiscités : l'Est du territoire (Millénaire, Eureka, Odysseum, Castelnau-le-Lez) qui absorbe 44% de la demande placée, et le centre-ville pour 40% des m² transactés.
Stock : moins d'un an de commercialisation
Représentant 26% des surfaces placées au cours du premier semestre, la part du neuf se réduit « largement » par rapport aux moyennes précédentes « du fait de la faiblesse des livraisons de programmes neufs en 2022 », indique l'observatoire, qui précise que « les dernières générations de bâtiments vertueux avec, entre autres, des espaces extérieurs de type patio ou loggia, sont plébiscités par les entreprises », analysant que « le bien-être au travail est plus que d'actualité ».
Toutefois, ces bonnes performances n'effacent pas la faiblesse principale et désormais récurrente du marché tertiaire : « un stock d'offre au plus bas, inférieur à un an de commercialisation, avec un manque immédiat d'offres neuves », maintenant ce marché sous tension pour le deuxième semestre.
Conséquence logique : les prix continuent leur ascension, affichant une valeur prime (valeur moyenne haute des dernières valeurs locatives constatées sur le marché) de 190 euros HT/m²/an dans le neuf. La hausse des valeurs existe également sur le marché de seconde main.
Explosion sur les locaux d'activité
Sur le marché des locaux d'activités et des entrepôts, ce sont plus de 55.000 m² qui ont été placés (vente et location, pour une surface moyenne de 754 m²) durant le premier semestre 2022. Selon l'observatoire, « le marché des locaux d'activités sur Montpellier et sa périphérie est un de ceux qui aura le mieux résisté à la crise » et ces volumes « témoignent de l'explosion des besoins en locaux d'activités et stockage ».
« La part du neuf dans la demande placée reste basse (13%) en raison du manque de foncier mais nous remarquons une légère augmentation par rapport aux années précédentes », indique l'observatoire.
Le secteur sud de la ville est le plus demandé en de ce début d'année, avec plus de la moitié des surfaces placées. Mais la proximité de Montpellier reste une valeur sûre et recherchée. Mais rare, imposant à un grand nombre d'entreprises de s'éloigner de la métropole pour trouver des solutions d'implantation. L'observatoire note d'ailleurs que la nouvelle zone du bassin de Thau a compté pour 19% du marché en m².
« Malgré un contexte montpelliérain de plus en plus complexe (saturation des axes routiers, ZFE, injonctions environnementales, etc.), la croissance de la demande de locaux d'activités et du fret express confirme la puissante dynamique de ce marché, commente l'observatoire. Néanmoins, cette complexité, croissante conjuguée au manque d'offres, amène les utilisateurs, et notamment des logisticiens, à se replier en partie vers des produits de locaux d'activités afin de pallier le manque d'actifs dédié à la messagerie et à la logistique urbaine. »
Quant aux transactions foncières, elles sont « à la peine » : 11 transactions enregistrées, totalisant une surface de 26.930 m², à comparer aux 56.846 m² du premier semestre 2021...
* L'Observatoire de l'Immobilier d'Entreprise de Montpellier et de son territoire urbain est composé de 5 partenaires commercialisateurs (Advenis, Arthur Loyd, BNP Paribas RE, CBRE / TERTIA Conseils et Norman Taylor), de Montpellier Métropole Méditerranée et de la SERM/SA3M, avec les contributions de ABC Immobilier, FDI GACI et THELENE Entreprise.
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