A Nîmes, l’immobilier d’entreprise souffre d’un manque de stock

L’observatoire mis en place par la communauté d’agglomération de Nîmes Métropole met en exergue un recul des locaux disponibles sur le marché de l’immobilier d’entreprise, dans un contexte de foncier rare.
Dynamique, le marché promet toutefois de se tendre au cours de prochains mois... notamment dans le neuf.
Dynamique, le marché promet toutefois de se tendre au cours de prochains mois... notamment dans le neuf. (Crédits : Guillaume Mollaret)

La réserve foncière actuellement disponible pour l'immobilier d'entreprise (logistique, industriel ou tertiaire) sur le territoire de Nîmes métropole se réduit comme peau de chagrin.

« En décembre 2022, il reste 35.000 m2 disponibles pour la logistique et les locaux d'activité, soit six mois de stock. Nous arrivons au bout d'un modèle », s'inquiète David Retourna de l'agence locale d'urbanisme, lors de la matinée dédiée à l'Observatoire de l'immobilier d'entreprises organisée le 17 février par la communauté d'agglomération Nîmes Métropole.

D'ici un an tout au plus, il n'y aura plus terrain disponible et les promoteurs de ce type d'équipements devront attendre que la zone d'activité Magna Porta (gare TGV) sorte de terre (60 hectares). De même que des locaux dédiés à l'activité aéronautique (14 bâtiments) sur le site de l'aéroport Nîmes Garons. Ou encore à Générac (14ha) sur un site qui jouxtera une future prison. Et Franck Proust, le président de Nîmes Métropole, de fustiger, sans le nommer, son prédécesseur Yvan Lachaud (Les Centristes), lui reprochant « une absence de stratégie et d'anticipation en matière de politique foncière ».

Moins cher qu'à Montpellier mais...

Côté bureaux, les promoteurs devront, quant à eux, s'atteler à « construire la ville sur la ville », selon l'expression consacrée...

« Certains locaux tertiaires inusités et qui ne sont plus adaptés au marché sont ou seront détruits pour faire la place à des nouvelles activité. C'est notamment le cas dans la zone proche de l'aérodrome de Courbessac, au Mas de Cheylon, à la place de l'ancien siège du Crédit agricole, pour les anciens locaux de la MSA (Pissevin, ndlr), ou encore sur des locaux de la mairie au Mas des Abeilles près de l'entrée d'autoroute Nîmes-Centre », met en exergue Romain Tissot (Holding Tissot).

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Restant moins cher que l'immobilier de bureau montpelliérain à la location (-10 euros/m2 sur le neuf, - 18 euros/m2 sur l'ancien) comme à l'acquisition (- 400 euros/m2 sur le neuf, -750 euros/m2 sur le marché de seconde main), le marché nîmois séduit notamment les investisseurs (32% des transactions) et les acheteurs en compte propre (31%) qui représentent à eux seuls les deux-tiers des 25.500 m2 placés et construits l'an dernier. Un volume de transaction conforme à la moyenne décennale. Dynamique, le marché promet toutefois de se tendre au cours de prochains mois... notamment dans le neuf.

« L'offre est belle, mais, on ne sait pas aujourd'hui comment va réagir la clientèle à l'augmentation des prix, prévient Romain Tissot. Le prix du neuf, qui s'élevait à 1.750 euros le m2 pour un plateau brut béton, c'est à dire non aménagé, sort aujourd'hui, en raison de la hausse du prix des matériaux, à 2.000 euros le m2. »

A ce compte, certains locaux de seconde main qui peinent encore à trouver preneurs devraient susciter un intérêt nouveau chez les entrepreneurs comme les investisseurs.

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