L’Arsoie à la conquête du marché américain

Pour accompagner le développement de sa stratégie internet et vendre ses produits à meilleur prix, l’entreprise de Sumène (30) spécialisée dans le bas nylon ou de soie, ouvre une filiale aux États-Unis. Installée depuis fin 2014, elle prendra ses 1ères commandes en janvier.
L'Arsoie possède l'un des trois métiers à tisser dans le monde permettant de travailler la soie

C'est pour échapper aux intermédiaires et vendre ses produits à meilleurs prix que le chaussant cévenol poursuit sa stratégie de reconquête par le web. L'entreprise quasi-centenaire, qui possède trois des dix métiers à tisser dans le monde permettant de travailler la soie et le nylon et notamment les authentiques bas couture Fully Fashioned, part à l'assaut des États-Unis, où elle ouvre une base logistique et un service de promotion de la marque.

« Nous développons depuis trois ans et demi une politique virale offensive avec notre site d'e-commerce, notre page Facebook et notre blog (jusqu'à 25 000 nouvelles adresses IP par mois, NDLR), confie Marc Laurent, directeur général de l'Arsoie.

Stratégie qui s'avère payante, puisque l'entreprise réalise actuellement 40 % de son chiffre d'affaires (1,8 M€ en 2014) via sa plateforme d'e-commerce. « Ce savoir-faire, nous allons maintenant le dupliquer outre-Atlantique avec la base logistique avancée que nous venons de lancer. L'idée est de livrer nos clientes correctement, sans surtaxe de frais de port, afin de satisfaire aussi bien la consommatrice nord-américaine que mexicaine ».

Le web comme cheval de Troie

Ce cheval de Troie accompagne la stratégie de reconquête de l'entreprise auprès du public, amorcée il y a trois ans sous la marque Cervin Paris. Sur le site de Cervin Paris, les clientes peuvent ainsi commander un authentique bas couture Fully Fashioned (Catherine Deneuve, Beyoncé l'ont adopté) à 40 €. Le même que chez Agent Provocateur pour lequel l'industriel gardois travaille en sous-traitance, vendu lui environ 90 €. «  Avec un parc industriel hors norme et des produits hors norme fabriqués en marque blanche pour les plus grandes marques du luxe (Aubade, Vuitton, Chanel, Chantal Thomas, etc.), on devait se contenter de perdre la marge. Mais l'Arsoie est comptable de maintenir l'emploi et les savoir-faire sur le territoire cévenol. La marge, il faut qu'on la reprenne », insiste Marc Laurent.

Dans cet esprit, l'industriel qui fabriquait pour le compte des 3 Suisses, de La Redoute, cesse toute activité de négoce au 1er février pour ne conserver que la sous-traitance dans le domaine du luxe.

L'entreprise de Serge Massal a tissé sa légende autour de ce bas mythique, vendu dans 35 pays du monde avec d'autres articles chaussants. Il devrait, dans quelques semaines, partir à la conquête des États-Unis, où l'Arsoie escompte réaliser, d'ici 2016, 15 % de son chiffre d'affaires.

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Commentaires 2
à écrit le 08/01/2015 à 18:44
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Quel plaisir de voir le savoir-faire Français sur le devant de la scène internationale. Vive les bas Cervin qui fait honneur à la féminité.

le 03/02/2015 à 4:11
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vous avez tous raison de sauver ce produit authentique qui à fait la beauté de la femme qui sait se mettre en valeur naturel....

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