TSF s’implante à Montpellier : un effet levier attendu pour le secteur du cinéma

L’opérateur majeur de l’industrie technique du tournage met un pied en Languedoc-Roussillon. L'annonce, faite par la Métropole le 6 octobre, pourrait bien générer un nouvel effet levier pour ce secteur d’activité, TSF cherchant autour de Montpellier des friches industrielles où installer des plateaux de tournage.
Cécile Chaigneau
Le spécialiste de l’industrie technique du tournage ouvre le 1er décembre 2015 une antenne à Montpellier.

L'annonce a été faite par la Métropole de Montpellier le 6 octobre et confirmée par TSF, acteur majeur de l'industrie technique du tournage : TSF a choisi Montpellier pour ouvrir sa 9e antenne en région.

L'entreprise parisienne, qui intervient dans 55 % de la production française en longs métrages et production télévisuelle (soit un chiffre d'affaires annuel de 30 M€) est déjà implantée à Cannes, Marseille, Lyon, Bègles (à côté de Bordeaux), La Rochelle, Épinay-sur-Seine, Bruxelles et Liège. Elle ouvrira ses bureaux montpelliérains le 1er décembre 2015 à Montpellier, sur le Parc 2000.

« Nous sommes très attentifs aux capacités d'accueil et aux politiques d'attractivité des territoires, notamment au travers du fonds de soutien aux productions, note Thierry de Segonzac, président de TSF. Progressivement, nous avons constaté que les productions télévisuelles ou cinématographiques venaient explorer le Languedoc-Roussillon, prenaient leurs habitudes, trouvaient ici des facilités. »

C'est donc bien un écosystème régional favorable, avec une politique de soutien attractive, un bassin d'emplois de techniciens locaux disponibles, mais aussi un climat et des décors naturels prisés des producteurs qui ont fait pencher la balance positivement. Même s'il aura fallu près de quatre années d'échanges avec la Ville et la Métropole (ex-Agglomération) pour concrétiser le projet.

« Nous avions eu connaissance du projet de réhabilitation de l'ancienne École d'application d'infanterie (EAI) désertée par l'armée et qui offrait une surface avec des décors extérieurs intéressants et des bâtiments propices à installer des plateaux de tournage, raconte Thierry de Segonzac. Du fait d'un certain nombre de mouvements politiques, avec des orientations successives différentes, nous attendions. Jusqu'à ce que l'on décide de faire autrement, notre volonté de venir à Montpellier étant intacte. »

Friches industrielles pour plateaux de tournage

L'activité principale de TSF est la location de studios et moyens techniques de tournage. Des équipements lourds donc onéreux. Une Ciné Boutique sera également implantée à Montpellier, destinée à la vente de consommables de production.

« Nous voulons aussi amorcer un développement en direction des photographes, du tournage de films corporate, etc., ajoute Thierry de Segonzac. En terme de moyens techniques pur, le secteur devrait être capable de générer 2 à 3 M€ de chiffre d'affaires. Ce qui signifie 60 M€ en valeur d'investissement de production. »

La structure de l'antenne montpelliéraine sera légère (2 personnes pour démarrer, 4 à 7 à terme) car il s'agit d'une première étape.

« La mission du responsable, Philippe Pesci, sera de trouver le plus vite possible des bâtiments de 1 500 à 2 500 m2 où installer un ou deux plateaux de tournage, indique le président de TSF. Cela peut par exemple être des friches industrielles. »

TSF souligne l'effet de levier que peut constituer la disponibilité de plateaux de tournage d'envergure sur la ville, le président se plaisant à donner comme exemple celui de la série Plus belle la vie, aménagé par la société à Marseille il y a onze ans.

« Les éléments décisifs, ce sont les séries, comme Candice Renoir en Languedoc-Roussillon, qui s'installent pendant une centaine de jours et offrent une activité stable et durable sur le territoire. Viennent bien sûr se greffer les productions de longs métrages, comme La promesse du feu récemment... Nous avons aussi été sollicités par un producteur en train de préfigurer un nouveau mode opératoire de production, plus dense, plus rapide, sous réserve d'avoir des dispositifs autour de lui. Deux épisodes de 52 min sont annoncés pour être tournés en pilote dans la région en décembre. Logiquement, ce type de production doit pouvoir enchaîner 10 à 12 épisodes dans la foulée. »

Cécile Chaigneau

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Commentaire 1
à écrit le 08/10/2015 à 21:51
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