« Saint-Mamet était en faillite virtuelle. »
Matthieu Lambeaux, nouveau patron de l'usine de transformation de fruits basée à Vauvert (30), n'y va pas par quatre chemins pour décrire la situation économique de cette entreprise, propriété de Conserves France jusqu'au 30 septembre dernier.
Aujourd'hui, grâce aux capitaux injectés par le family office français Florac et à un management renouvelé, la société (CA : 100 M€, 600 salariés en période estivale) espère redresser la barre.
« Avec un résultat avant impôt de - 500 000 € et une trésorerie négative de 4 M€, la société allait droit dans le mur », a résumé Matthieu Lambeaux lors d'une conférence de presse, le 20 octobre 2015 à Nîmes.
Afin de sortir l'entreprise de l'ornière, les nouveaux dirigeants de Saint-Mamet entendent développer un marché jusque-là ignoré par la marque : les fruits en morceaux, packagés en portions pour plaire à une clientèle urbaine.
À cet effet, les premières « Salad Tonic » 100 % fruits, ont récemment fait leur apparition dans les magasins Carrefour City. De même, l'entreprise a prévu d'orienter les fruits au sirop vers le haut de gamme, avec un emballage repensé.
La nouvelle équipe dirigeante se donne douze mois pour retrouver la rentabilité. D'ici cinq ans, 15 M€ promettent d'être investis dans l'outil industriel. Saint-Mamet compte sur une croissance de 15 % par an, et une restauration nécessaire de ses marges.
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