La première partie de l'exercice 2015-2016 est de bon augure pour le groupe spécialisé dans la conception et la commercialisation de navires de plaisance, dont le siège est à Canet-en-Roussillon (66). Le 22 février, Catana Group annonçait que 40 catamarans de croisière de la gamme BALI, sur les 45 prévus, avaient été vendus sur les six derniers mois, contre une quinzaine l'an passé.
« Nos objectifs sont réalisés à 90 % aujourd'hui, se réjouit Olivier Poncin, le président du groupe. Il nous reste six mois pour faire 10 %, nous sommes donc très confiants. »
Outre le succès des ventes unitaires auprès de particuliers, le groupe souligne de bonnes performances commerciales auprès des loueurs.
Développée et lancée en 2014, la gamme BALI, dont « la moitié des catamarans sont fabriqués en sous-traitance à Marans, l'autre moitié à Canet-en-Roussillon », précise Olivier Poncin, totalise près de 80 ventes cumulées pour environ 30 M€, confirmant ainsi une prise de part de marché conséquente dans un contexte de forte concurrence.
100 unités par an en 2018
Catana Group envisage d'augmenter sa présence commerciale sur des zones géographiques peu exploitées à ce jour.
« Nous renforçons actuellement notre réseau d'agents distributeurs, comme aux USA où nous avons désormais sept points de vente, déclare Olivier Poncin. Ce qui nous permet d'envisager une progression continue pour atteindre une centaine d'unités vendues chaque année d'ici à deux ans : nous avons déjà des commandes pour l'an prochain où nous prévoyons de vendre 65 à 75 unités, pour atteindre une centaine en 2018. »
Par ailleurs, le groupe prévoit de compléter les quatre modèles de la gamme BALI par deux nouveaux modèles. Ainsi, le BALI 5.8 devrait-il être prêt dans 14 mois, pour l'édition 2017 du salon du multicoque à La Grande Motte.
Parallèlement, le groupe renforce sa gamme de luxe Catana. Après « un recentrage sur les unités de grandes tailles pendant les années de forte crise », Catana Group lancera d'ici trois mois la production du Catana 53.
« Quatre unités ont d'ores et déjà été vendues sur plan », annonce Olivier Poncin.
Un emprunt de 3,8 M€
Afin de financer son développement, l'entreprise a lancé une opération d'obligations convertibles au profit du fonds Bracknor pour, potentiellement, 3,8 M€.
« Une première tranche de 1 M€ a été réalisée et nous réaliserons les autres tranches si besoin, précise Olivier Poncin. Nous avons recours à ce fonds pour pallier le problème d'accès aux crédits bancaires, les banques étant trop frileuses pour nous accompagner. »
L'entreprise, cotée sur le marché Euronext Paris, ne communique pas sur son chiffre d'affaires. Mais le dirigeant annonce néanmoins une croissance à deux chiffres, « de 30 % par an pendant les trois prochains exercices ». Les effectifs, aujourd'hui de 136 salariés à Canet-en-Roussillon, sont renforcés « à dose homéopathique pour le moment, en attendant d'avoir une visibilité à long terme sur notre carnet de commandes », indique le dirigeant.
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