Altrad finalise la reprise de l'Anglais Cape

L'opération permettra au groupe héraultais de dépasser 3 Mds € de chiffre d'affaires. Quelque 39 000 salariés composent désormais la galaxie d'un groupe présent sur quatre continents.
Mohed Altrad, président du groupe éponyme

Le groupe Altrad finalise le rachat du groupe anglais Cape. Voilà quelques semaines, l'Héraultais avait lancé une OPA amicale sur le groupe coté à la bourse de Londres.

Accord imminent

Attractive, l'offre valorisait l'action à + 47%. L'offre d'achat avait immédiatement reçu l'accord du conseil d'administration de cette société de 18 000 salariés réalisant près d'1 Md€ de chiffre d'affaires.

"Nous avons à ce jour acquis 95 % des titres de Cape, ce qui autorise le groupe à initier une procédure de retrait obligatoire de la bourse de Londres. À l'issue, d'ici six semaines, Altrad possédera 100% des titres", explique Louis Huetz, le directeur général du groupe basé à Montpellier et présidé par Mohed Altrad.

Avec le rachat de groupe Cape, œuvrant dans les services à l'industrie pétrolière et gazière, Altrad est désormais composé de 39 000 salariés. Présent sur tous les continents, à l'exception de l'Amérique, le groupe réalise la plus importante part de son chiffre d'affaires en Grande-Bretagne (33%), et en Océanie (17%), suivi du Moyen-Orient et de l'Afrique (14%), où le groupe met à disposition ses compétences en matière d'accessibilité (échafaudages), peinture, traitement anti-corrosion et maintenance, auprès des groupes pétroliers (Shell, Exxon, BP, Total...).

La place de leader

Porté à 3,1 Mds € grâce à Cape, le chiffre d'affaires d'Altrad fait de l'entreprise l'un des leaders du secteur, lui qui convoite ouvertement la place de numéro 1 sur un marché dont elle estime la valeur mondiale à 100 Mds €.

Ouvert à d'autres dossiers de croissance externe, le groupe affirme ne pas être intéressé pour l'heure par le marché américain, pourtant riche en industrie pétrolière.

"Nous recevons des propositions de rachats mais nous ne sommes pas intéressés à court terme. Si on décide d'investir aux États-Unis, il faut que l'on voit grand d'emblée", précise Louis Huetz.

En trois ans, Altrad a multiplié par trois son chiffre d'affaires notamment grâce aux reprises du Néerlandais Hertel (2015) et du groupe isérois Prézioso (2016). Par ces opérations, l'Héraultais a également complètement changé le business model de son activité.

Basé initialement (depuis 1985) sur la fourniture de matériels de chantier (échafaudages, brouettes, bétonnières), il est désormais tourné vers les services à l'industrie, qui utilisent également ces matériels. Ainsi les services à l'industrie représentent 83 % de l'activité du groupe contre 30 % à peine voilà trois ans.

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