Le groupe Chimirec fête ses 60 ans à Carcassonne

À l'occasion de ses 60 ans, le groupe Chimirec (collecte et traitement de déchets industriels) a entamé une tournée de ses sites en France, qui s'arrête à Carcassonne le 12 juin. L'usine audoise (42 personnes), qui approche son tonnage maximum, pourrait être renforcée par un établissement secondaire, à Muret (31).
Le site de Chimirec à Carcassonne
Le site de Chimirec à Carcassonne (Crédits : Chimirec)

Le président Jean Fixot et la gouvernance de Chimirec, à l'occasion des 60 ans du groupe spécialisé dans la collecte, le transit et le traitement de déchets industriels, ont entamé un tour de France de ses usines qui fait une halte, le 12 juin, à Carcassonne (11). L'usine audoise a elle-même connu une longue histoire : site dédié à la collecte de carburants et d'hydrocarbures expédiés depuis le Canal du Midi à l'origine, il devient Socodeli (société de collecte de déchets liquides) en 1993, évoluant en station de transit pour huiles usagers.

Le renouveau du site carcassonnais

Rachetée en 2005 par Chimirec, l'usine Chimirec-Socodeli assure la collecte du groupe dans le Grand Sud, sur une zone s'étendant de l'ex-Midi-Pyrénées jusqu'à Menton (06), près de la frontière italienne. En 2007, le groupe fait l'acquisition d'une usine plus grande à Beaucaire (30) pour assurer une bonne part de cette collecte, transformant l'usine de Carcassonne en établissement secondaire.

En 2010, Chimirec décide du renouveau du site carcassonnais. Une série d'investissements est lancée pour le renforcement de la capacité de traitement et de la flotte de véhicules (16 camions à ce jour) et pour des recrutements (les effectifs sont passés de 25 à 42 salariés).

"Nous disposons d'un arrêté préfectoral pour 12 000 tonnes de déchets, or nous traitons déjà 4 000 tonnes d'huiles usagers et 7 300 tonnes de déchets dangereux et non dangereux. L'usine de Carcassonne arrive donc au bout de sa capacité de traitement et nous devons trouver de nouvelles solutions pour préserver le site, sans parler de l'évolution réglementaire", explique Pierre Vogel, directeur de Chimirec-Socodeli.

Un nouveau projet à Muret

Selon Pierre Vogel, la suite passera par une ex-usine de la société Univar, située à Muret (31), et acquise par Chimirec en 2016. Positionnée dans le collecte et le traitement de déchets elle aussi, elle visera à désengorger le site de Carcassonne, où 70 % des déchets traités proviennent toujours des départements aux alentours.

Dans le nouveau schéma, Carcassonne traiterait les déchets venus de l'Aude et des Pyrénées-Orientales, tandis que Muret gérerait la collecte réalisée en Haute-Garonne, dans le Tarn, le Tarn-et-Garonne et le Lot. Le projet est néanmoins soumis à enquête publique, dont les conclusions seront connues en juin, alors que le Conseil municipal de Muret et une partie de la population locale y sont opposés.

"Notre volonté est de rationaliser la collecte sur une logique de proximité et d'économie circulaire. Nous voulons ainsi réduire les coûts dans un souci de rentabilité", confirme Pierre Vogel.

Chimirec s'appuie sur 14 filiales et dépôts secondaires, situés en France et à l'étranger (Pologne, Turquie, Canada...). Le groupe développe un chiffre d'affaires de 145 M€, tandis que Chimirec-Socodeli a réalisé 5 M€ en 2017.

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