« Nous faisons le choix d'investir dans la région Occitanie et plus particulièrement à Perpignan où nous sommes présents depuis plus de 150 ans et où il existe un vrai savoir-faire industriel sur nos différents métiers », souligne d'emblée Santiago Sanchez, président depuis juillet 2017 de Republic Technologies International (RTI).

Un nouveau bâtiment à Torremila

Le groupe, propriétaire des marques OCB, JOB, ou encore e-CG, mondialement connues des fumeurs amateurs de tabac à rouler et de cigarettes électroniques, va investir 13,5 M€ dans la ville catalane pour agrandir son site logistique et renforcer ses outils de production. Ainsi à l'été 2019, un bâtiment de 4500 m2 devrait sortir de terre à Torremila, zone industrielle près de l'aéroport de Perpignan, où RTI possède déjà une plate-forme logistique de 4000 m2 ainsi que du foncier.

Le futur bâtiment devrait accueillir des entrepôts mais aussi l'activité optique qui sera déménagée, la production des e-liquides avec l'acquisition d'une nouvelle ligne de production, et la fabrication de tubes à fumer asymétriques (forme conique) destinés au marché nord-américain.

Si les détails du projet restent encore à peaufiner, notamment avec les pouvoirs publics, comme l'affirme Santiago Sanchez, la date de livraison du nouveau bâtiment, elle, est déjà connue : juillet 2019. Cet « investissement d'avenir », selon le président de RTI, permettra l'embauche d'une trentaine de personnes en trois ans sur l'ensemble des métiers du groupe, à raison de 10 nouveaux salariés par an.

RTI possède deux sites de production à Perpignan : Orles (à l'ouest de Perpignan) où se situe la principale usine du groupe et où sont produits les cahiers et papiers à rouler les cigarettes (plus importante usine de ce genre dans le monde avec 1 milliard d'unités produits et vendus annuellement). Le site de Torremila, quant à lui, accueille actuellement la centrale logistique du groupe.

Des investissements sur le développement durable

Second employeur industriel de la région Occitanie, le groupe compte 400 salariés à Perpignan (750 en Europe). En plus de la France, RTI est présent en Allemagne, Autriche, Espagne et Royaume-Uni. Rachetée en 2000 par un groupe américain, l'entreprise a depuis diversifié son activité : elle est passée de la seule activité de cahiers et papiers à rouler, aux productions de bout-filtres, tubes, enrouleurs, e-liquides, cigarette électronique, et produits pour l'optique. Une diversification qui lui permet de se maintenir en croissance.

Après un chiffre d'affaires de 120 M€ réalisé en 2017 en France, RTI prévoit une croissance organique de l'ordre de 2 % cette année. Cette croissance devrait être portée par les ventes de papiers à rouler (principale activité du groupe), mais aussi les e-liquides « très bien positionnés chez les buralistes » et les bout-filtres.

Par ailleurs, à l'heure où le gouvernement demande des comptes aux industriels du tabac sur la pollution générée par les mégots, Santiago Sanchez indique :

« Nous travaillons sans arrêt à développer des produits écologiques et biologiques. Par exemple, nous utilisons des encres végétales, des enveloppes recyclées et recyclables, du papier à rouler à base de chanvre, ou encore des rouleurs en bambou. De plus, nous avons développé des filtres 100 % papier non blanchi en alternative au bout-filtre classique en acétate contenant de la triacétine, un produit chimique néfaste pour l'environnement avec des temps de biodégradabilité très lents. Enfin, certains de nos produits bénéficient de la certification FSC. »

L'entreprise assure fournir régulièrement des données prouvant sa bonne volonté en matière de respect de l'environnement.