Pour Perrier, l’export passe par le rail

Propriété de Nestlé Waters, la source gardoise a inauguré, mercredi 17 octobre, une ligne de fret entre son usine d’embouteillage de Vergèze (30) et le port de Fos-sur-Mer (13). Un investissement de 2 M€.
54 conteneurs remplis de bouteilles seront chargés cinq fois par semaine
54 conteneurs remplis de bouteilles seront chargés cinq fois par semaine (Crédits : Perrier)

Perrier fait le choix du rail. Installée à Vergèze (30), l'entreprise, propriété de Nestlé Waters, a inauguré mercredi 17 octobre un investissement de 2 M€ dont la conséquence immédiate est la suppression de 27 000 camions (à plein ou à vide) circulant habituellement sur la route reliant Vergèze au Port de Fos-sur-Mer (13) dans les deux sens.

70 % de l'export maritime basculés vers le rail

Pour y parvenir, la filiale du groupe suisse a donc remis en état sa gare d'embarquement dont la première mise en service remonte à... 1908. Différence notable, la locomotive n'est plus nourrie par du charbon mais circule pour 80 % du temps à l'énergie électrique.

« Les coûts du transport routier ont connu une forte augmentation des dernières années, notamment parce que le secteur connaît une pénurie de main d'œuvre. Même si le transport par rail demeure à ce jour plus cher que la route, nous devons préparer l'avenir et également nous montrer soucieux de notre impact sur l'environnement. En tant que grand acteur industriel, nous nous devons de faire bouger les lignes », justifie Henrik Gotterbarm, président Nestlé Waters Europe du Nord.

Au total, 54 conteneurs remplis de bouteilles seront chargés cinq fois par semaine dans l'enceinte de la source. Autant de boîtes, composant un train de 750 m de long, reviendront à vide du Port de Fos pour optimiser les rotations. Sur les 1,6 milliard de bouteilles de Perrier produites en 2018, 55 % partent à l'export.

« Désormais 70 % de l'export maritime sera acheminé par rail », précise Henrik Gotterbarm.

Un vaste plan de remise à niveau

Au-delà de la performance environnementale dont se targue le groupe suisse, Perrier a également relevé un énorme défi industriel en bouclant ce projet en à peine 12 mois.

« Nous avons mis en place des ateliers de simulation avec nos partenaires logistiques, nous avons ainsi pu surmonter en amont certains obstacles et identifier des solutions innovantes pour notre train », détaillent Jean-François Lagane et Thibaut San Galli, respectivement responsable ferroviaire et maritime au sein de Nestlé Waters France.

D'un point de vue pratique, Perrier n'est pas propriétaire de ses wagons mais travaille avec Regiorail (groupe Eurorail) qui assure la liaison Vergèze-Fos. Le remise en service de cette ligne de transport ferroviaire s'inscrit dans un cadre plus large, chez Nestlé Waters, de remise en service de ce type de lignes.

Ainsi, depuis deux ans sur ses sites des Vosges (Vittel, Hépar, et Contrex), le groupe a déjà remis en service de lignes de fret vers la Suisse. Il a fait de même pour l'ensemble des exportations des eaux italiennes San Pellegrino vers l'Allemagne.

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Commentaires 2
à écrit le 18/10/2018 à 17:50
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Bravo les suisses qui nous montrent l'exemple. Que font les groupes français pour atteindre l'objectif de Paris??

à écrit le 18/10/2018 à 10:35
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Bravo !

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