Le musée Haribo colle à l’histoire du Gard

SERIE « Tourisme industriel gardois » (3/3). Le célèbre confiseur allemand Haribo exploite une usine à Uzès. Si la boutique à la sortie demeure incontournable, son musée permet de mieux connaître l'histoire de la marque.
La boutique du musée du bonbon Haribo réalise plus de 1,5 M€ de chiffre d’affaires.
La boutique du musée du bonbon Haribo réalise plus de 1,5 M€ de chiffre d’affaires. (Crédits : Haribo)

Le musée du bonbon Haribo est d'abord un musée d'entreprise, tout à la gloire de la marque, avant d'être un musée du bonbon. Sa visite, très ludique, n'en demeure pas moins instructive dans une ville où le confiseur allemand emploie à ce jour plus de 350 personnes.

On y apprend notamment qu'Haribo est né de la contraction du nom de son inventeur (Hans Riegel) et de son berceau allemand de conception (Bonn), à l'instar d'un autre fleuron de la confiserie Ricola (Richteriech & Co - Laufen), suisse celui-là.

Arrivée en France à la fin des années 1960 à la faveur du rachat d'une confiserie marseillaise - qu'elle exploite toujours - Haribo franchit le Rhône en 1987, date à laquelle le groupe avale Riqlès-Zan, à Uzès. Créé au mitan du XIXe siècle, l'alcool de Menthe Riqlès n'est, à l'origine, pas vendu en confiserie mais en pharmacie où ses qualités d'aide à la digestion et de lutte contre la mauvaise haleine sont reconnues.

Fraises Tagada, Dragibus, Car en Sac

Au sein du musée, au-delà de l'évolution marketing richement illustrée de la marque, son savoir-faire est également détaillé... avec distribution de certains bonbons à la clé.

Toutes les confiseries présentées ici ne sont pas fabriquées à Uzès, à l'instar des rouleaux de réglisse. En revanche, les gélifiés, dont les souvent imitées - mais jamais égalées - fraises Tagada, sont bien produits à Uzès, tout comme les Dragibus, Car en Sac, Ourson, et Star Mint. Zan et alcool de menthe sont aussi toujours conçus ici, comme un rappel au patrimoine, même si les volumes sont moindres que naguère.

Made in Uzès ou non, l'ensemble des productions du confiseur sont disponibles dans la boutique qui réalise plus de 1,5 M€ de chiffre d'affaires avec des bonbons proposés dans des conditionnements (souvent très volumineux) introuvables ailleurs.

Durant l'été, du 20 juillet au 14 août, des animations sont prévues au musée Haribo afin d'animer les files d'attentes et de sucrer l'après-midi des visiteurs.

Première fabrique de réglisse française

La proximité du Pont-du-Gard et de la Ville d'Uzès en fait un point de passage obligé pour les touristes de passage. Les plus nostalgiques et les plus curieux peuvent également se rendre à quelques kilomètres de là dans le village de Moussac.

Le lieu-dit "La Réglisserie" abrite en bordure de l'ancienne route nationale reliant Nîmes à Alès, les murs et la cheminée de la première fabrique de réglisse française qui, vétuste, fut fermée par Haribo en 1989.

Fondée en 1836, la Réglisserie Carénou et Cie, avec sa marque Figaro, fit du Gard un important berceau industriel de la confiserie. Une histoire que continuent d'écrire les confiseurs d'Haribo à Uzès. Une histoire dont les 300 000 touristes franchissant chaque année les portes du Musée du bonbon Haribo peuvent également un peu s'imprégner.

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