Le Maillot Français se dote d’une usine de 2.000 m2 à Perpignan

La PME catalane LCS Groupe-Le Maillot Français fait le pari de l’industrie textile à la française. Soutenue par le plan France Relance, elle investit 2 millions d’euros dans la construction d’une manufacture textile à Perpignan, qui devrait lui permettre de tripler sa production et doubler ses effectifs dans les trois ans.
Cécile Chaigneau
La PME catalane LCS Groupe-Le Maillot Français, bénéficiaire du plan France Relance, va investir 2 millions d'euros dans une manufacture textile de 2.000 m2 à Torremila, aux portes de Perpignan.
La PME catalane LCS Groupe-Le Maillot Français, bénéficiaire du plan France Relance, va investir 2 millions d'euros dans une manufacture textile de 2.000 m2 à Torremila, aux portes de Perpignan. (Crédits : DR)

Du petit atelier textile à une manufacture... Pour se donner les moyens de ses ambitions, LCS Groupe-Le Maillot Français franchit un cap et pousse les murs. Bénéficiaire du plan France relance via le programme « Territoire d'industrie », la PME catalane, née en 2014 et qui emploie aujourd'hui 33 salariés, va investir 2 millions d'euros (bâtiment et équipement) dans une manufacture textile de 2.000 m2 à Torremila, aux portes de Perpignan (Pyrénées-Orientales).

« La subvention Territoires d'industrie est de 350.000 euros et le reste sera financé par un pool bancaire, Crédit Agricole et Caisse d'Épargne, mais aussi avec le soutien de Bpifrance et de la Région Occitanie, précise Nicolas Gomarir, le fondateur et dirigeant de LCS Groupe, qui revendique un chiffre d'affaires de 1,7 millions d'euros. Nous allons constituer un des plus gros ateliers écoresponsables du Sud de la France... L'objectif, c'est de tripler la production et de doubler les effectifs sur trois ans. »

30% à base de plastique recyclé

Aujourd'hui, la PME est installée sur deux sites de 600 et 200 m2 à Perpignan, et produit environ 2.000 maillots par mois. Elle propose aussi des prestations de broderie et de sérigraphie textile personnalisée. Sa clientèle : les clubs de sport, les collectivités et les entreprises (pour un tiers chacun environ).

Pour qualifier son positionnement sur un marché du textile où la production est délocalisée depuis longtemps, Nicolas Gomarir évoque ses atouts : « C'est un challenge ! Il faut avoir le plus d'arguments possible, c'est pourquoi nous proposons des services et un accompagnement des clients pour justifier un prix plus élevé. Nous travaillons à flux tendu, nous avons des stocks de tissu blanc que nous sublimons et qui n'est donc jamais obsolète. Nous réalisons le design du maillot grâce à notre atelier de personnalisation intégré, nous permettons des minima de commande bas, ce qui permet au client d'acheter des petites quantités et de ne pas avoir de stock ».

LCS Groupe a entamé un partenariat avec la fondation Seaqual, basée à Gérone en Espagne et qui collecte les déchets plastiques dans les mers d'Europe pour les transforme en bobine de fils.

« Nous envoyons ces bobines à des partenaires pour tisser les maillots, indique le dirigeant de LCS Groupe. Aujourd'hui, ça représente 30% de notre production de Maillots Français. Et nous faisons beaucoup de pédagogie pour basculer nos clients vers ces maillots en plastique recyclé pour atteindre les 100% de notre production d'ici trois ans. »

Viser la clientèle de particuliers

Dans cette même veine, la future manufacture du groupe LCS sera écoresponsable : un bâtiment éco-suffisant en énergie grâce à des panneaux solaires, mais aussi la mise à disposition de voitures électriques pour les commerciaux et « une machine à la pointe de la technologie, qui permet de recourir à un processus de production écologique par l'impression de différentes variétés de tissus en un seul jeu ». 


Les travaux devraient démarrer avant l'été pour une livraison attendue à la fin du premier trimestre 2023. Les effectifs devraient augmenter progressivement et LCS Groupe crée son propre centre de formation interne pour former des couturiers, des sérigraphes et des brodeurs.

Le dirigeant avance également sur deux autres axes de développement : mettre au point une gamme destinée à une clientèle de particuliers, qui sera en vente en ligne uniquement et à l'unité. Nicolas Gomarir l'annonce pour le mois de mai. Enfin, il teste le principe de la franchise sur une agence commerciale ouverte en périphérie de Béziers, qui a vocation à faire du développement commercial et de l'accompagnement de clients, avec, si le procédé fonctionne, d'en ouvrir « deux par an » pour mailler le territoire français.

Cécile Chaigneau

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