La nouvelle feuille de route stratégique de SDTech pour répondre à la crise des industriels

L’entreprise gardoise SDTech, spécialiste de la production de poudres fines et ultrafines pour diverses industries, prend un virage en s’appuyant sur son expertise de près de vingt ans et sur la confiance acquise auprès de ses clients. Ces grands groupes, dont l’environnement est chamboulé par les différentes crises, ont de nouveaux besoins, notamment en matière de produits réglementés, plus sensibles à traiter.
Cécile Chaigneau
A Alès (Gard), SDTech est spécialiste de la production de poudres fines et ultrafines (micronisation) qui entrent dans la composition de nombreux produits industriels de l'agroalimentaire, la cosmétique, la chimie, l'aéronautique, la pharmacie, etc.
A Alès (Gard), SDTech est spécialiste de la production de poudres fines et ultrafines (micronisation) qui entrent dans la composition de nombreux produits industriels de l'agroalimentaire, la cosmétique, la chimie, l'aéronautique, la pharmacie, etc. (Crédits : SDTech)

L'entreprise alésienne SDTech est spécialiste de la production de poudres fines et ultrafines (micronisation) qui entrent dans la composition de nombreux produits industriels dans des secteurs variés comme l'agroalimentaire, la cosmétique, la chimie, l'aéronautique, la pharmacie, etc.

Plus de vingt ans après sa création par Jalil Benabdillah (président) et Aziz Aït Amer (directeur général), l'entreprise gardoise a assis sa légitimité et gagné sa crédibilité en tant qu'experte des poudres fines. Elle a réussi à fidéliser des grands comptes industriels comme Airbus, le CEA, L'Oréal, les Laboratoires Pierre Fabre, Royal Canin, Sanofi, Michelin, Saint-Gobain, Total, Solay, etc.

Pourtant, il a fallu encaisser le choc de la crise sanitaire et celui généré par le conflit en Ukraine qui, aujourd'hui, engendre une crise de l'approvisionnement en matières premières notamment pour l'industrie. Mais SDTech, qui emploie 47 salariés, n'a pas licencié et en 2021, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 3 millions d'euros.

« Elargir la grille d'acceptation des produits »

« C'est plutôt une performance d'avoir maintenu le chiffre d'affaires car les grands groupes se sont énormément contractés et aujourd'hui, alors qu'ils sont en attente de matières premières par exemple, ils ont besoin de plus de flexibilité dans leurs process, souligne Jean Ringot, directeur général adjoint, arrivé en septembre 2020 pour renforcer le Codir de SDTech alors que Jalil Benabillah a pris des fonctions politiques très chronophages, la vice-présidence de la Région Occitanie en charge du développement économique. C'est pourquoi nous sommes en train de préparer une sorte de confirmation stratégique qui va permettre à SDTech d'être en extension de l'activité de ses clients. »

Comprendre que des clients pourront externaliser ponctuellement ou plus durablement une prestation de traitement de poudres chez SDTech sur un segment qu'elle n'a pas encore développé. Car il ne s'agit pas de n'importe quelles poudres : « Nous discutons actuellement avec des clients partenaires pour identifier les tendances du marché et leurs attentes, et notamment, nous avons détecté qu'ils avaient des besoins sur tout ce qui est produits réglementaires car il ne leur est pas facile de trouver des prestataires en France ».

« Nous devons nous adapter à l'environnement de nos clients, principalement des grands groupes touchés par la crise, ajoute Meriam Gateau, directrice commerciale et marketing chez SDTech. Nous devons aller plus loin avec eux, vers de nouvelles certifications et de nouveau agréments qui nous permettront de mieux les accompagner. Par exemple, sur le secteur pharmaceutique, s'équiper pour traiter les principes actifs, les vitamines, les hormones, autant de produits réglementées requérant des certifications. Il s'agit pour nous d'élargir la grille d'acceptation de produits. Notre réflexion porte sur les secteurs dans lesquels nous pourrions avoir cette démarche : pharmaceutique, food, CMR (substances chimiques qui peuvent être cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction et présenter des effets nocifs pour la santé humaine, NDLR) ? En fonction, SDTech devra obtenir des certifications supplémentaires mais aussi investir et s'équiper. Nous avons encore de la place sur le site de SDTech Nano pour installer de nouveaux équipements. »

Des pistes identifiées, en cours d'évaluation

Depuis environ cinq ans, trois secteurs principaux pour lesquels travaille SDTech se dégagent : la chimie et les matériaux (pour l'aéronautique ou l'automobile), la cosmétique et l'agroalimentaire. Mais aussi les biotech, la santé ou le minéral. L'entreprise veut préserver cette diversité tout en élargissant son champ d'action.

Les deux dirigeants indiquent que des pistes ont déjà été identifiées sur ce segment du marché des produits réglementés et sont en cours d'évaluation.

« En dix ans, nous sommes passés d'une offre de services à l'ensemble de notre marché multisectoriel, que l'on conserve, à une adaptation spécifique pour des clients critiques qui externaliseront des prestations sur des produits réglementés, ce qui leur fait gagner en souplesse, tout en sachant que c'est sécurisé », résume Jean Ringot.

« Notre argument reste d'être souple et hyper-réactif, confirme Meriam Gateau. Si survient un problème de livraison de matière première, nous pourrons suspendre la ligne de production pour l'attribuer à d'autres clients... Ils nous a fallu du temps pour gagner la confiance nécessaire pour ça, mais aujourd'hui, elle est totalement acquise par nos clients. »

Cécile Chaigneau

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