Des pistes pour rapprocher les pôles numériques de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon

Les principaux acteurs de l'économie numérique dans les deux régions ont ébauché, lors d'un débat organisé à Montpellier le 22 mai, des solutions pour rapprocher leur écosystème. Malgré des différences de culture évidentes.
La Mêlée Numérique, l'un des trois clusters de Midi-Pyrénées, travaille d'abord sur les usages

À l'occasion d'un débat organisé par La Lettre M à Montpellier, le 22 mai, les principaux acteurs des écosystèmes numériques du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées ont évoqué les moyens de converger les uns vers les autres, au moins dans leurs objectifs, en vue de la fusion des deux régions.

Confrontés à l'unification des clusters régionaux du Languedoc-Roussillon, avec la création récente de FrenchSouth.digital, leurs homologues midi-pyrénéens, installés dans une configuration à trois (DigitalPlace, La Mêlée Numérique, et TIC Valley), n'affichent pas la volonté de suivre la même voie, pour le moment.

"La Mêlée Numérique se caractérise d'abord comme un hub pour mettre en relation industriels, start-ups, salariés ou demandeurs d'emploi, décrit Philippe Boissier, administrateur de la structure et directeur commercial de Zayo France. Elle est donc tournée avant tout vers les usages, pas seulement le numérique. Par exemple, nous avons accompagné un cluster de développeurs très spécialisés. Ce n'est pas pour autant qu'il a fallu les fusionner. Le fondement reste l'échange, et cela fonctionne très bien ainsi."

"À la French Tech, on porte un projet national : plutôt que de faire de Paris un seul pôle national, on s'appuie sur des territoires qui savent s'organiser, avance Philippe Coste, directeur délégué French Tech Toulouse et directeur du développement régional d'Epitech Toulouse. Il n'existe pas de compétition, seulement un chauvinisme qui nous amène parfois à nous disputer deux minutes... Les réunions que nous avons avec Montpellier sont des collaborations, pas des postures. C'est une question de rayonnement national, portée collectivement."

Les différences d'organisation sont perceptibles également au niveau des Métropoles, qui portent la démarche French Tech. Quand Toulouse s'appuie sur Philippe Coste, qui rappelle qu'il est bénévole, Montpellier s'oriente vers une autre solution.

"Il n'existe pas de modèle préétabli, estime Katia Vidic, ambassadrice de la French Tech Montpellier, présidente du Conseil de développement de Montpellier Méditerranée Métropole et cofondatrice de Nelis. À Montpellier, la labellisation French Tech est très importante car il y a moins de structuration au plan local qu'à Toulouse. Nous avons donc lancé le recrutement d'une personnalité, qui travaillera avec le Conseil de la French Tech, car nous avons besoin d'une dynamique plus structurante."

Premiers échanges d'expériences

Le débat a aussi été l'occasion de lister plusieurs idées pour créer davantage d'émulation, voire d'opportunités de business, entre les deux filières numériques.

"Nos entités n'ont pas la même position vis à vis des grands comptes, note Tony Marchand, directeur général de DigitalPlace. L'économie toulousaine compte beaucoup d'entreprises qui ont travaillé en sous-traitance jusqu'ici, et qui se reconfigurent pour tenter d'en sortir et de développer leurs propres produits. C'est une expérience en cours depuis plusieurs années, que nous pouvons ouvrir à nos partenaires de Montpellier."

"Le DigiWorld a été un pilier majeur dans la fondation de FrenchSouth.digital, rappelle Pierre Deniset, président du Conseil d'administration provisoire du cluster régional et P-dg de Kaliop. C'est un évènement qui permet de réunir des acteurs des cinq continents. Cette vitrine, Toulouse ne l'a pas. Avec Jean-Dominique Seval (directeur général adjoint de l'Idate, organisateur du DigiWorld, NDLR), nous voulons lancer des actions fortes, en ouvrant notamment cet event à nos collègues toulousains."

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Commentaire 1
à écrit le 25/05/2015 à 19:26
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avant le LGV à 6 milliards....voyons plutôt une liaison fibre optique gros débit ultra rapide et un cloud musclé à partager entre les deux pôles: échanges maxi sur un maximum de données., et là il y a de l'exploitation énorme en perspective.

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