
Société créée en 2012 à Montpellier, Matooma termine son dernier exercice en signant sa première année rentable. Avec un chiffre d'affaires de 5,6 M€ (+ 65 %), la start-up devrait annoncer un résultat net "entre 50 000 et 100 000 €" d'ici la fin mars, selon son CEO, Frédéric Salles.
Forte croissance attendue en 2017
Parmi les signes de bonne santé de Matooma figure la cadence de signature de nouveaux clients. La société compte désormais 1 600 clients (200 000 abonnés), et anticipe une forte croissance sur ce front en 2017, avec l'objectif d'atteindre 350 000 abonnés, pour un chiffre d'affaires de 9 M€.
Pour prolonger cette courbe, Matooma annonce une évolution notable de sa stratégie : la société, qui développe des solutions "machine to machine" (M2M) par cartes SIM et qui proposait à ses clients la gestion de leur parc d'objets connectés, va leur rendre la main.
"Nous allons remettre le pouvoir à nos clients en digitalisant complètement notre solution, indique Frédéric Salles. En mettant en place plusieurs API (interfaces de programmation applicatives, NDLR), nous leur permettrons de les intégrer, de se connecter et de gérer leur parc machine en totale autonomie en fonction de leur métier et de leur activité. Mais nous continuerons à proposer la gestion de parc à ceux qui le souhaitent aussi."
La mise en route de cette évolution pourrait intervenir, selon le CEO, d'ici la fin du 1er semestre. En libérant des ressources en technique et personnel, Matooma veut donc accélérer son rythme d'acquisition clients, en passant d'une moyenne allant de 50 à 80 signatures mensuelles, à un nouveau rythme de croisière de "200 nouveaux clients" par mois.
Nouvelle filiale en Allemagne
Par ailleurs, Matooma poursuit aussi le rythme de ses implantations à l'étranger : après les États-Unis et l'Espagne, une nouvelle filiale va ouvrir en Allemagne d'ici la rentrée 2017. La start-up compte à ce jour une cinquantaine de clients à l'étranger (dont 30 en Suisse), soit 5 % de l'activité.
Matooma est installée au sein du Liner, à Pérols (34), depuis juin 2016, année pendant laquelle elle a recruté cinq collaborateurs. Une dizaine d'embauches sont prévues en 2017.
Dernier fait notable sur 2016 : Matooma arrive en tête des start-ups françaises les plus fréquemment citées sur les réseaux sociaux, selon le classement établi par Linkfluence. "Le résultat de l'excellent travail effectué par notre service marketing", apprécie Frédéric Salles.
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