DizzitUp veut couvrir 9 pays d'Afrique

Fournisseur de services électriques et digitaux, DizzitUp vient de créer, au Bénin, la première des filiales destinées à couvrir les capitales de neuf pays d'Afrique subsaharienne d'ici 2022. L'entreprise montpelliéraine ambitionne de lever 50 M€ par émission de tokens pour financer ce déploiement.
DizzitUp prévoit de couvrir un bassin de deux millions de foyers et de TPE-PME après son déploiement en Afrique subsaharienne
DizzitUp prévoit de couvrir un bassin de deux millions de foyers et de TPE-PME après son déploiement en Afrique subsaharienne (Crédits : Creative Common)

Start-up créée à Montpellier en 2018, DizzitUp est un fournisseur de services électriques et digitaux ciblant les pays émergents. Son premier marché est l'Afrique subsaharienne, où elle ambitionne de s'implanter en ouvrant des filiales dans neuf pays.

Des besoins souvent non couverts

DizzitUp vient d'ouvrir la 1e de ses filiales à Cotonou, grande ville portuaire (760 000 habitants) et capitale économique du Bénin. Elle finalise le recrutement d'une dizaine de personnes - un directeur des opérations, des commerciaux, des techniciens opérant au sein d'un call center -, installés dans des locaux également équipés d'un show room présentant sa gamme de produits.

La start-up diffusera une offre intégrant un abonnement de fourniture d'électricité solaire couplé à divers services de communication digitale, tels que la téléphonie et la connexion à internet. Elle s'appuie sur des équipements fournis par l'Allemand Fosera et l'Américain Biolite.

"Nous ciblons d'abord les grands centres urbains et périrubains où la qualité du réseau électrique est souvent mauvaise. En plus des foyers et des TPE-PME, nous avons identifié une autre cible chez les marchands ambulants, nombreux dans ces villes, et qui doivent s'arrêter de travailler quand la nuit tombe", explique Solofo Rafeno, cofondateur de DizzitUp.

Après le Bénin, DizzitUp prévoit de s'installer en direct à Madagascar et au Nigeria. Elle ambitionne de compléter son programme d'installations d'ici 2022.

Par ailleurs, l'entreprise prévoit aussi, dans les deux ans, de se lancer en franchises dans 12 autres pays pour accélérer la suite de son déploiement en Afrique. "Dès que nous aurons installé notre plate-forme dans trois pays, nous pourrons packager notre offre pour la vendre sous forme de licences à des franchisés", détaille Solofo Rafeno.

À terme, DizzitUp ambitionne de couvrir, sous ces deux modalités, un bassin de deux millions de personnes et d'entreprises en Afrique subsaharienne.

Un projet de STO à 50 millions d'euros

Pour financer ces projets, DizzitUp prévoit de lever rapidement une première tranche de 500 000 € sur une levée de fonds de 3,5 M€ devant être bouclée d'ici la fin d'année. Surtout, la start-up ambitionne de lever 50 M€ par STO (security token offering), une émission de titres financiers sous forme de "tokens" (actifs numériques émis et échangeable sur une blockchain). L'émission débutera "en mode privé" cet automne, avant d'être clôturée pour tout ou partie du montant projeté à la fin du 1er trimestre 2020.

"Comme tout opérateur, nous ne vendons pas les équipements de nos offres, or nous aurons besoin de fonds pour les amortir. Puisque les titres de STO sont liquides tout de suite, les souscripteurs seront rémunérés par un pourcentage du chiffre d'affaires réalisé dans le pays concerné tous les deux ou trois mois", affirme Solofo Rafeno.

DizzitUp prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 180 000 € sur un premier exercice de 18 mois, avant de le porter à 10 M€ sur le suivant, "en rajoutant toujours plus de services à valeur ajoutée à notre offre, comme des assurances", rajoute Solofo Rafeno.

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