Ce fut un projet au long cours. Quelque dix années que l'idée de réunir les trois offices de tourisme et deux syndicats d'initiatives répartis sur cinq communautés de communes sud-lozériennes a été lancée... L'opération a été bouclée en octobre 2014 : les offices de tourismes des Gorges du Tarn, de Florac Ispagnac et Cœur des Cévennes (soit six antennes sur le territoire), ainsi que les deux petits syndicats d'initiatives de Saint-Etienne Vallée Française et Sainte-Croix Vallée Française, répartis sur quatre communautés de communes sud-lozériennes (autrefois cinq) sont tous passés sous la bannière de l'office de tourisme Cévennes Gorges du Tarn, dirigé par Monique Rocher.
« Nous avons été accompagnés par un cabinet conseil pour la fusion-absorption et par un cabinet RH pour l'aspect emploi, précise le directeur adjoint, Ludovic Insalaco. En Lozère, nous sommes le 1er office de tourisme intercommunautaire. »
Les raisons de ce rapprochement : un essoufflement de certaines associations pilotant les petites structures, la nécessité d'un rassemblement pour accéder à certains fonds régionaux, une mutualisation matérielle et de compétences pour faire des économies, et l'ambition de gagner en performance.
Professionnalisation
Car si l'opération n'a pas modifié la présence des services au tourisme sur le territoire (aujourd'hui, huit points contact), il s'agit de mettre en place de nouveaux modes de travail.
« Le tourisme est le premier pilier économique en Lozère, et on se devait d'évoluer, déclare le directeur adjoint. L'accompagnement des professionnels pour gagner en qualité est très important dans notre ligne directrice. »
Parmi les objectifs, la professionnalisation des emplois. Tous ceux des anciennes structures ont été conservés (9 ETP) et les effectifs devraient monter à 11 en pleine saison. Le budget de fonctionnement annuel de l'office de tourisme s'élève à 520 000 €.
« L'idée est de mixer les équipes pour utiliser des outils communs et avoir des façons de travailler identiques. »
Par ailleurs, une démarche est lancée pour accompagner les professionnels, entre 500 et 600 sur le territoire : ceux qui en feront la demande pourront faire réaliser un audit afin d'évaluer leur présence sur internet, suivre des formations en groupes, travailler des tarifs différenciés, etc.
« Le but est d'aider l'ensemble des prestataires pour avoir une meilleure visibilité de l'offre touristique, ambitionne Ludovic Insalaco. Certaines choses sont complexes sur internet, mais il existe aussi des choses simples à faire, comme par exemple trouver un photographe qui viendra valoriser les locations de meublés. On a aussi des idées pour qualifier les fichiers clients, envoyer les newsletters... C'est un vrai challenge pour nos équipes mais l'accueil des prestataires est favorable et les collectivités nous suivent. »
Animation numérique
La nouvelle saison démarre en avril, et l'office de tourisme continue de travailler sur le positionnement de la destination.
« Nous avons créé notre premier carto-guide pour activités nature, qui sera distribué à 40 000 exemplaires, et nous avons étendu le principe de la brochure numérique dans toutes les antennes, énumère le directeur adjoint. Il s'agit d'une impression à la demande, au lieu de publier de nombreux catalogues. Cela permet de cibler la demande et de limiter les coûts d'impression de tous ces catalogues... Tous nos conseillers sont déjà partis en formation, nous mettons en place un standard commun, et nous allons essayer de mettre le wifi sécurisé dans toutes les antennes. »
Pour mettre en œuvre toutes les actions liées à internet, une mission d'animation numérique vient d'être créée et une personne recrutée. L'office de tourisme est dans les starting-blocks.
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