Pyrénées-Orientales : bientôt une association départementale des clubs de plage

La CCI des Pyrénées-Orientales a présenté, le 27 mars, une étude sur l’impact économique des plages privées sur son territoire. Les gérants de ces établissements touristiques souhaitent se fédérer au sein d’une association pour peser plus, et prônent la création d’un label « Qualité Tourisme ».
Les plages privées veulent booster leur activité estivale (photo : Côté Plage, à Canet-en-Roussillon)

Le département des Pyrénées-Orientales concentre au total 67 plages privées (sur les 150 que comptabilise l'ex-région-Languedoc-Roussillon), réparties sur 9 communes et occupant une surface générale de 9 ha.

Véritable poumon économique du territoire durant la saison estivale, ces établissements, pour la plupart spécialisés dans la restauration, ont réalisé en 2016 un chiffre d'affaires global de 12,5 M€, pour 485 emplois (430 sur les mois de juillet et août, où l'activité est à son pic). Des chiffres nettement plus bas que ceux réalisés par les plages privées, plus haut de gamme, de l'Hérault.

« L'état des lieux n'est pas mauvais », rassure toutefois Bernard Fourcade, président de la CCI des Pyrénées-Orientales, à l'origine de l'étude*.

Sur la base des résultats obtenus, la CCI catalane, qui se positionne comme « facilitateur et interface entre les différentes parties » que sont les gérants des plages, l'État et les collectivités qui louent les parcelles, va engager des discussions avec les acteurs concernés.

L'objectif : trouver des solutions permettant de rehausser la qualité des services ainsi que la durée de l'activité saisonnière (3 mois à ce jour, du 15 juin au 15 septembre), une saison longue étant porteuse d'une meilleure qualité de services, selon Bernard Fourcade. Ce dernier propose donc d'ouvrir la saison dès le mois de mai et de la clôturer fin septembre.

Cette nouvelle organisation serait profitable aux clients locaux (45 % de la clientèle), qui fréquentent majoritairement ces lieux touristiques « en avant-saison et en arrière-saison ».

Création d'une association professionnelle avant l'été ?

Une rencontre est d'ailleurs organisée ce mardi 28 mars, à Canet-en-Roussillon, avec les professionnels et les maires des différentes communes concernées. L'objectif étant de présenter l'étude, de proposer des pistes de développement et de faire entendre la parole des plagistes.

Ces derniers prônent la création d'une association départementale des clubs de plage afin de mieux peser face aux autorités (notamment sur la redevance de concession qui est leur principale charge - entre 1 000 et 30 000 € selon l'exploitation), ainsi que la mise en place d'une labellisation « Qualité Tourisme ».

D'après M. Fourcade, si toutes les parties arrivent à un accord, l'association pourrait voir le jour d'ici à juin prochain. Le projet de création du label sera, quant à lui, soumis à la présidente de Région, Carole Delga.

Des freins économiques à résorber

Malgré le fort taux de chômage sur le territoire catalan, le principal frein de croissance des plages privées sur la côte catalane reste le recrutement : les plagistes indiquent en effet avoir des difficultés à trouver « du personnel fiable et stable », du fait notamment d'un manque de formation.

L'autre frein est la détérioration du matériel (vols et vandalisme), principalement sur les communes d'Argelès-sur-Mer et Banyuls-sur-Mer. Les professionnels évoquent également un problème de stationnement à Canet-en-Roussillon, commune qui concentre l'essentiel de l'activité avec 19 clubs de plage (devant Argelès-sur-Mer et ses 13 plages privées).

* L'étude est disponible sur le site Internet de la CCI des Pyrénées-Orientales : https://www.perpignan.cci.fr/

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