La Feria de Nîmes ouvre des pistes pour se réinventer

La Ville de Nîmes (30) a commandé un audit afin de permettre à son événement phare de rebondir après des années d’érosion quant à la fréquentation. Elle en livrait les conclusions le 15 mars.
Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier (LR), deuxième en partant de la gauche, au milieu de ses adjoints à la culture et à la tauromachie.
Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier (LR), deuxième en partant de la gauche, au milieu de ses adjoints à la culture et à la tauromachie. (Crédits : Thomas Tedesco)

Moins de corridas, des tarifs plus abordables à l'entrée des arènes et plus d'espace d'animation pour les familles... C'est le tournant que s'apprête à entamer la Feria de Nîmes. Organisée en deux temps (à Pentecôte et mi-septembre), cette fête populaire est amenée à se réinventer pour recouvrer un public qui s'en détourne.

Des retombées de 65 M€

Selon un audit commandé par la Ville de Nîmes auprès d'un cabinet indépendant, et rendu public vendredi 15 mars, 1 034 000 de personnes (431 000 visiteurs uniques) se rendent chaque année à la Feria de Pentecôte. Une fête où les retombées économiques sont estimées à 65 M€ notamment grâce à une fréquentation composée à 77% de personnes venues d'un bassin compris entre Béziers et Marseille.

Si 40 % des dépenses sont à ce jour réalisées par les touristes (qui restent en moyenne 2,4 jours), la Ville aimerait voir les familles (qui comptent pour 36% des dépenses) se réapproprier la fête.

"Nous allons notamment organiser des manifestations tournées vers le jeune public et accentuer la signalétique sur les événements organisés en journée. Un dress code jean denim et haut blanc sera proposé", explique Frédéric Pastor, adjoint au maire de Nîmes en charge de la tauromachie.

Nouvel appel d'offres pour la DSP

Par ailleurs, il semble qu'à partir de 2020, l'entreprise délégataire de service public pour les spectacles taurins (aujourd'hui tenue par Simon Casas Production) devra réduire le nombre de corridas et proposer une politique de prix moins dissuasive qu'aujourd'hui.

"C'est un axe de réflexion, mais je ne vais pas répondre à cette question aujourd'hui car les entreprises sont en ce moment en train de répondre à l'appel d'offres", élude cependant Frédéric Pastor.

Selon la Ville, la fréquentation des arènes est passée de 129 000 spectateurs en 2010 à 89 000 en 2017. Une désaffection qu'elle souhaite endiguer, notamment en proposant davantage de pédagogie autour de la tauromachie espagnole pour initier le public non-averti.

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