Ce qu’Icare Home propose aux propriétaires de locations saisonnières pour leur faciliter la vie

Parce qu’enchaîner les locations saisonnières peut se révéler rapidement chronophage ou parce que les propriétaires ne sont pas toujours sur place pour gérer remise des clés, logistique et autre ménage, un Montpelliérain a créé la plateforme Icare Home. Encore toute jeune, elle est en quête de prestataires et n’aura donc pas complètement démontré son potentiel ce premier été 2021.
Cécile Chaigneau
La plateforme numérique Icare Home met en relation propriétaires de locations saisonnières et prestataires (ménage, remise des clés, etc.).
La plateforme numérique Icare Home met en relation propriétaires de locations saisonnières et prestataires (ménage, remise des clés, etc.). (Crédits : Icare Home)

Les locations saisonnières connaissent un vrai boom depuis plusieurs années. Les plateformes comme Airbnb ou Booking ont fortement boosté ce mode d'hébergement touristique. Le Montpelliérain Jean-Baptiste Dhuiege, comme beaucoup parmi ceux qui font comme lui, a constaté, quand il a commencé à superviser un parc de locations saisonnières en 2017, que gérer la logistique, comme le ménage et le linge de maison entre deux locations, ou les départs et les arrivées était très chronophage ou compliqué quand on n'est pas sur place. Et qu'il n'est pas facile de trouver des prestataires qualifiés et fiables pour s'en charger. Il raconte que c'est ainsi que l'idée de créer une application dédiée lui est venue...

La plateforme Icare Home, sur laquelle il a travaillé plus de deux ans, permet de mettre en relation des propriétaires de logements touristiques avec des prestataires de services, de contrôler la qualité des prestations, d'optimiser l'organisation, de payer en ligne et de générer des factures. Le tout, en laissant aux propriétaires la gestion de leurs biens immobilier.

Première cible : les autoentrepreneurs

La plateforme Icare Home a officiellement été lancée un peu avant l'été, en mai 2021. Mais Jean-Baptiste Dhuiege le concède : elle n'a évidemment pas été complétement opérationnelle cet été.

« Nous l'avons lancée officieusement et avec peu de communication, déclare-t-il. Quand Uber s'est lancé, il a fallu recruter des chauffeurs, n'est-ce pas ? Pour Icare Home, nous n'avons pas fait de prospection de clients mais nous avons essayé de capter des autoentrepreneurs de ménage de manière à avoir des prestations à proposer. Nous nous adressons à des conciergeries ou à des autoentrepreneurs, qui sont notre cible principale car ils peuvent chercher des compléments de revenu. Quand des particuliers nous sollicitent, nous les accompagnons dans leur démarche pour devenir autoentrepreneurs... Près de 300 personnes ont entamé une démarche pour s'inscrire et aujourd'hui, 70 sont référencées, dont 30% en Occitanie, 10% à Lyon et le reste sur la France entière. »

Du côté des propriétaires de locations saisonnières, Jean-Baptiste Dhuiege annonce près de 80 inscrits sur la plateforme partout en France, louant essentiellement via Airbnb et Booking, « mais si la plateforme a peu fonctionné cet été, nous avons eu beaucoup d'appels de gens qui se renseignaient ».

Remise des clés, ménage,...

Ce qu'Icare Home propose de faire prendre en charge ?

« Les entrées et sorties de location avec remise des clés, mais pas l'état des lieux car il y a une dimension légale, et en général, on n'a pas besoin d'en faire, répond le fondateur de la plateforme. Le propriétaire peut aussi solliciter des prestations de ménage inter-location, de gestion du linge de maison, de nettoyage à l'heure, ainsi que trois services complémentaires : la gestion des cautions - ce que ne fait pas Booking par exemple -, le paiement d'une location ou du prolongement d'une location, et la collecte de la taxe de séjour. Pour tout ce qui est paiements, on passe par la plateforme STRIPE... Icare Home vérifie le Kbis du prestataire, ses qualifications, réalise un suivi des missions réalisées par géolocalisation envoi de photos, et propose une notation par les propriétaires. L'application permet de limiter les intermédiaires, donc de proposer un prix 20% moins cher que le marché tout en rémunérant mieux les prestataires. Car notre concept n'est pas de sous-payer les prestataires, qui sont payés entre 12 et 14 euros nets de l'heure. »

500 prestataires et 2.000 propriétaires

Le modèle économique de la plateforme est bâti sur le principe de commissions sur les prestations, financées par les propriétaires et les prestataires. Jean-Baptiste Dhuiege affirme avoir bien sûr songé à travailler en partenariat avec les grosses plateformes mondiales comme Airbnb ou Booking, qui fourmillent de propriétaires potentiellement en quête de ce type de prestations.

« Mais avant, il faut d'abord avoir un certain volume, déclare-t-il, lucide. Nous sommes d'ailleurs en train de sortir une application spécifique "business" qui s'adresse aux conciergeries ou aux professionnels gérant des réseaux de locations. Elle sera prête pour octobre ou novembre et sera payante. »

Il annonce que son équipe est aujourd'hui composée de cinq salariés et deux indépendants. Alors que le projet a été financés sur fonds propres jusqu'à présent, Jean-Baptiste Dhuiege pourrait « commencer à rechercher des fonds pour début 2022 afin d'augmenter notre rapidité de déploiement, y compris hors France ».

« Nous allons lancer une campagne de communication à destination des propriétaires. Il y a quand même eu une cinquantaine de prestations réalisées le mois dernier. Nous avons de la demande de clients mais nous avons besoin de prestataires. Pour que notre modèle tienne, il faudrait 500 prestataires et 2.000 propriétaires. Nous nous sommes fixés deux années pour y parvenir. »

Cécile Chaigneau

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