Club de l’éco : Alès face aux nouveaux défis industriels

Le Club de l’éco organisé par Objectif Languedoc-Roussillon, le 23 juin au pôle mécanique d’Alès, a réuni une douzaine d’acteurs phares des politiques de développement économique conduites localement. En présence de 120 participants, ils ont identifié les nouveaux défis se posant au territoire, et valorisé les initiatives de terrain pour y répondre.
La 1ère table-ronde de la matinée, au Pôle mécanique d'Alès

Pour ausculter les performances du modèle alésien, les intervenants de la table-ronde inaugurale ont insisté sur un premier facteur différenciant : la capacité d'innovation, nourrie elle-même par l'enseignement supérieur et la recherche. Tandis que le sous-préfet d'Alès, Olivier Delcayrou, confirmait cette analyse du point de vue de l'État (« l'innovation est l'ADN alésien, au travers de l'École des Mines d'Alès (EMA) et des agences de développement »), Jalil Benabdillah, 1er vice-président d'Alès Agglomération, s'est interrogé sur les moyens d'adapter l'offre de formations, de monter en puissance sur l'apprentissage, et d'impliquer davantage l'EMA dans l'économie du territoire.

Un nouveau maillage économique à valoriser

« L'EMA est un outil de développement économique, insiste-t-il. D'une part par nécessité, parce qu'il a fallu trouver les ressources pour impulser une nouvelle dynamique et créer un nouveau modèle dans le bassin alésien. D'autre part parce qu'il faut être visible, crédible, et que cela passe par une nouvelle stratégie, et un nouveau maillage du territoire. »

Catherine Lagneau, directrice adjointe de l'EMA, a apporté quelques précisions sur cette implication (« L'entrepreneuriat est une posture que nous voulons donner à nos étudiants, pour un tiers d'entre eux, au contact d'entreprises situées à 75 % sur le territoire régional »), alors que Jacky Raymond, vice-président de Nîmes Métropole Agglomération, a souligné que l'enseignement supérieur doit fournir « un personnel formé, et les forces vives dont un territoire a besoin », à la condition qu'Alès travaille « en cohérence avec le pôle métropolitain formé avec Nîmes, et aux côtés de l'ensemble montpelliérain également. »

« Alès n'est pas isolée, confirme Francis Cabanat, président de la CCI d'Alès. Vu de Toulouse, l'écosystème alésien est bien connu. L'agence Madeeli nous a demandés de travailler dans des ateliers d'analyse économique sur les perspectives industrielles du futur : c'est bien la preuve que nous avons un terreau favorable. Notre tissu d'entreprises moyennes et de PME intéresse la grande région, par la possibilité de sous-traitance existant dans l'industrie, le nucléaire, la chimie ou la pétrochimie. »

L'arc des possibles

La 2e table-ronde a donné un aperçu concret de cet arc de possibilités. Les dirigeants des entreprises NTN-SNR (roulements à bille pour l'automobile), Arcadie (épices aromatiques biologiques) et Rev Inside (pédalos haut de gamme) ont chacun mis en avant l'originalité de leur modèle économique : un grand groupe achetant pour 12 M€ de prestations annuelles aux entreprises gardoises tout en gardant en interne les développements stratégiques pour NTN-SNR ; un effort de recrutement en direction des profils d'ingénieurs en jouant sur la carte du cadre de vie cévenol et d'une politique de RSE poussée chez Arcadie ; et une démarche de « start-up studio » adaptatif, agile, pour mieux avoir « un coup d'avance » dans la mise au point et la diffusion de son offre, pour Rev Inside.

Les problématiques d'accès au marché ont été abordées par Jean-Pierre Bournonville, président de LeadeR Alès, dont l'association mobilise les entreprises à forte capacité de croissance et d'innovation « afin de mieux valoriser les expériences et les réussites », et par Virginie Monnier-Mangue, directrice du programme Énergies du Gard à EDF LR. Comme Objectif Languedoc-Roussillon le révélait la veille du débat, l'opérateur énergétique veut, en effet, « favoriser le regroupement des PME gardoises pour répondre aux enjeux de la sous-traitance sur trois chantiers majeurs ouverts par EDF : la déconstruction de la centrale d'Aramon, et les travaux pour prolonger de dix ans les sites de Tricastin et de Cruas ».

« La transmission d'entreprises est également un enjeu d'attractivité important pour le bassin alésien, où 200 entreprises et 7 000 emplois sont concernés », conclut Jean-Pierre de Faria, président de la commission création-transmission-reprise d'entreprises à la CCI d'Alès.

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