Wemap, le réseau social montpelliérain qui veut concurrencer Google Map

La carte sociale et interactive de Wemap est le fruit du travail d’une start-up incubée à Montpellier. Déjà présente aux États-Unis, elle compte lever 750 000 € d’ici la fin de l’année. L’objectif de ses créateurs : attaquer le géant Google sur ses points faibles.
L'équipe de Wemap est basée à Cap Omega à Montpellier.

Incubée à Cap Oméga à Montpellier, la start-up Wemap a lancé fin 2014 un site internet et une application sous forme de carte sociale et interactive (sur iPhone, et dans quelques semaines sur Androïd) qui compte aujourd'hui 5 000 utilisateurs actifs. Un réseau social dont l'idée originelle est de permettre de suivre l'actualité d'une zone définie en choisissant soi-même ses sources d'information (des journaux, des bons plans loisirs, des entreprises, des institutions) en localisant les événements avec précision.

"Il y a une frustation avec Google Map, estime Emmanuel Mouren, co-fondateur de Wemap. La carte est très bien conçue pour aller d'un endroit à un autre. Mais il manque tout un aspect de personnalisation, la possibilité d'épingler ses propres contenus facilement, de voir ce qui se passe et ce que l'on peut faire aux alentours. Au départ, on s'est posé la question du meilleur moyen pour conseiller un bon restaurant, ou proposer les dix activités incontournables à faire à un endroit donné."

Le résultat de ce brainstorming se concrétise donc avec le réseau social Wemap, qui cherche maintenant à se faire une place dans l'univers concurrentiel des réseaux sociaux. Pour mettre toutes les chances de son côté, la start-up s'est installée cette année aux États-Unis, où deux personnes (dont Emmanuel Mouren) travaillent au développement commercial de Wemap.

"À ce jour, nos utilisateurs sont partagés entre la France et l'Amérique, précise Emmanuel Mouren. Nous sommes sur une forte croissance, avec 50 % d'utilisateurs supplémentaires par mois. Aux États-Unis, on sait que la capacité de croissance est plus importante, que les gens sont plus friands et à l'affut de choses nouvelles."

Un modèle économique basé sur des entreprises partenaires

Le cluster numérique de Montpellier FrenchSouth.digital, Alain Juppé, le journal Le Parisien sont autant d'utilisateurs annoncés par Wemap. C'est sur les grandes structures que repose le modèle économique de la start-up. Celles qui utilisent Wemap via leur site internet paient un abonnement mensuel. Pour les autres (PME, blogueurs, associations, etc.), le service est gratuit.

"Nos clients sont entre autres les sites d'information, les pure players digitaux, les ONG, les offices de tourisme, détaille Emmanuel Mouren. Demain, une personne qui va découvrir Wemap va le faire sur le site de l'un de nos partenaires. C'est quelques chose que nous voulons développer."

Wemap compte aujourd'hui neuf personnes dans ses effectifs : six à Montpellier, deux aux États-Unis, et une personne qui travaille au développement commercial sur Paris. L'entreprise devrait recruter cinq à sept personnes  sur l'aspect technique à Montpellier, sur les aspects commercial et community management à Paris et aux États-Unis. Après avoir levé 450 000 € auprès d'investisseurs en 2014, l'entreprise compte boucler un deuxième tour de table à 750 000 € d'ici la fin de l'année.

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