BigUp for Startup : l’open innovation par la pratique

La 5e édition de BigUp for Startup Occitanie est lancée. Le 21 mars, les sept groupes partenaires ont présenté leurs appels à projets aux start-ups et précisé leurs attentes en matière d’innovation pour l’événement prévu les 23 et 24 mai prochain. L’occasion d’illustrer leur démarche d’open innovation.
Les partenaires de BigUp for Startup 2019
Les partenaires de BigUp for Startup 2019 (Crédits : Pauline Compan)

La version 2019 du programme BigUp for Startup Occitanie a démarré par une visio-conférence entre Montpellier et Toulouse, dans les locaux du cluster Digital 113. Sept grands comptes ont ainsi présenté leurs appels à projets pour les start-ups et PME innovantes de la région.

Il s'agit en l'occurrence de Crédit Agricole Technologies et Services, d'EDF, d'Enedis, d'Orange et de SNCF Réseau, mais aussi de deux ETI régionales : Teréga, un acteur des infrastructures de transport et de stockage de gaz, et Midi Libre.

"L'open innovation n'est pas réservée aux grands groupes du CAC 40, les besoins des ETI territoriales sont d'autant plus énormes qu'elles n'ont pas la structuration nécessaire, on essaie donc de leur simplifier la vie, explique Pierre Billet, co-fondateur du programme BigUp for Startup. Au sein des grands comptes aussi, la vision de l'open innovation change. D'une vision paternaliste ou agressive, nous étions passés à une open innovation centralisée avec des directions corporate. Aujourd'hui, une troisième phase s'amorce : la décentralisation de l'innovation, avec des expérimentations parlantes sur des métiers de territoires et sur des besoins précis, avant une éventuelle généralisation. C'est un processus moins dangereux pour un grand groupe."

Des besoins d'innovation sur la relation client et les services

"Le secteur bancaire fait face aux nouveaux besoins des clients, détaille Laurent Sassus, Directeur des entreprises et des partenariats chez Crédit Agricole Languedoc. Nous souhaitons garder la proximité offerte par notre réseau de 7 000 agences, tout en digitalisant la relation client. Nous avons une stratégie d'innovation cadrée, qui s'incarne aussi dans nos structures d'accompagnement pour start-ups, les Villages by CA."

Une thématique centrée sur le service client, qui s'exprime aussi dans l'appel à projet d'OrangeFab France. "On travaille en contrats commerciaux avec des start-ups pour enrichir notre offre client", affirme le Directeur des projets innovants dans l'ex-LR, Tony Zagaroli.

Chez Enedis, les besoins touchent aussi à la qualité de service et aux besoins de prédire et d'optimiser la demande d'électricité, dans un contexte de développement des nouvelles mobilités électriques.

"On veut trouver des solutions intelligentes et être capable d'anticiper et de faire face aux pics de consommation, notamment en période estivale sur des endroits touristiques", présente Patrick Baille, délégué territorial Hérault chez Enedis.

Des besoins de surveillance et de contrôle sur les infrastructures majeures

La filiale EDF Renouvelables exploite un centre de contrôle européen des parcs éoliens et photovoltaïque depuis Béziers. "On recherche une solution pour surveiller et maintenir à distance nos routeurs télécoms", explique Virginie Monnier-Mangue, déléguée territoriale et Innovation. L'expérimentation du dispositif retenu aurait lieu dès 2019.

"Nos start-ups partenaires rencontrent nos directeurs de maintenance et nos chefs de chantier, poursuit Virginie Monnier-Mangue. Nous n'avons pas vocation à entrer au capital des entreprises, même si nous l'avons fait dans le cadre de notre programme EDF Pulse", notamment avec la start-up gardoise Oreka Solutions.

SNCF Réseau exprime également son besoin d'identifier des technologies pour digitaliser et optimiser l'entretien de ses 30 000 km de voies ferrées.

"Pour faire évoluer les métiers de la maintenance, nous sommes prêts à nous faire bousculer par les propositions technologiques des start-ups", affirme pour sa part Mickael Ollier, Directeur de la stratégie digitale chez SNCF Mobilités Occitanie.

Enfin, l'entreprise Teréga, dont le siège social se situe à Pau (64), mais qui travaille sur l'ex-Région Midi-Pyrénées et sur le secteur de Perpignan, a structuré son appel à projets autour de quatre thématiques : la RSE, la sécurité des personnes, le digital et le gaz vert.

Deadline le 5 mai prochain

Les candidats à BigUp for Startup ont jusqu'au 5 mai à minuit pour proposer leur projet aux entreprises. Les rendez-vous d'affaires entre les entreprises sélectionnées et les grands groupes se tiendront les 23 et 24 mai prochain, à la salle Pagezy de Montpellier, puis au BIC de Montpellier

BigUp for Startup est né en 2015 à Montpellier et s'est depuis déployé en Occitanie et dans toute la France. 14 Régions auront leur événement en 2019.

Après les Antilles en 2018, l'association porteuse de la manifestation veut désormais s'étendre à l'île de la Réunion et à la Côte d'ivoire en fin d'année. Le programme revendique plus de 65 contrats signés depuis sa création, 1 000 start-ups candidates et 43 groupes partenaires.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.