French Tech Seed : 6 start-ups labellisées en Occitanie

Le fonds d’investissement French Tech Seed vise à soutenir les start-ups innovantes de la deeptech. Le consortium Occitanie Tech Seed, piloté par la Satt AxLR à Montpellier, révèle le 24 avril le nom des six premières start-ups qui bénéficieront de ce dispositif.
Cécile Chaigneau
(Crédits : DR)

En 2018, le ministère de l'Enseignement supérieur annonçait la création d'un fonds doté de 400 M€ issus du PIA3, opéré par BPI france et destiné à financer les deep tech (start-ups technologiques, souvent issues de la recherche).

Le fonds d'investissement French Tech Seed a pour spécificité de reposer sur un mécanisme d'apporteurs d'affaires labellisés et un effet de levier sur l'investissement privé : un euro d'investissement privé donnant droit à deux euros du fond French Tech Seed opéré par BPI France.

Dix-huit structures ont été retenues en France pour jouer le rôle d'apporteur d'affaires auprès de ce fonds, dont Occitanie Tech Seed en région Occitanie, consortium composé de la SATT TTT à Toulouse, le BIC de Montpellier Méditerranée Métropole, l'incubateur Nubbo et l'agence régionale Ad'Occ, et piloté par la SATT AxLR à Montpellier.

Biotechnologie, biomédical ou IoT

« Pour la 1e cession, le comité d'experts a examiné 7 dossiers présélectionnés, précise Philippe Nérin, président de la SATT AxLR. Les labellisations sont attribuées sur des critères fixés par BPI France, notamment l'aspect deep-tech de l'entreprise, qu'elle présente une innovation de rupture, que son besoin capitalistique soit prouvé, qu'une équipe académique soit impliquée, que l'entreprise soit accompagnée par un opérateur de l'accompagnement, et qu'elle démontre sa capacité à porter le projet. »

Le 24 avril, Occitanie Tech Seed annonce qu'il vient de labelliser les six premières start-ups French Tech Seed de la région. Deux sont des entreprises toulousaines : IMD Pharma (société de biotechnologie dédiée à l'amélioration du traitement de l'inflammation chronique par des molécules innovantes exploitant de nouvelles voies de signalisation) et Nateo Healthcare (société biomédicale innovante spécialisée dans la conception et le développement de dispositifs médicaux connectés de nouvelle génération dans le domaine de l'obstétrique).

Les quatre autres sont montpelliéraines : Neurinnov (dispositifs médicaux implantables actifs basés sur la stimulation électrique neurale sélective), Odesyo (conception et fabrication de matériel pour la calibration et le contrôle qualité de l'impression numérique couleur), Smices Surgical (conception, fabrication et commercialisation de dispositifs médicaux pour bloc opératoire) et HIoTee (solution globale de communication satellitaire pour l'IoT permettant de couvrir les zones blanches).

250 000 € par effet levier

Le dispositif va donc permettre à chacune des start-ups labellisées de lever avec des investisseurs privés jusqu'à 250 000 € d'obligations convertibles par effet de levier auprès de BPI France.

« Nous nous adressons surtout aux déficiences chez les blessés médullaires (relatif à la moelle épinière, NDLR) et chez les personnes victimes d'AVC conduisant à une hémiplégie, explique l'un des bénéficiaires, David Guiraud, directeur de recherche à l'INRIA et cofondateur de Neurinnov en novembre 2018. Nos recherches portent sur comment restaurer les fonctions motrices par stimulation des nerfs moteurs, des stimulations que le système nerveux comprend. La première application que nous visons est la restauration de la préhension dans les mouvements de la main chez les tétraplégiques. Nous avons démontré qu'on était capable de restaurer ce mouvement de la main par l'approche neurale et validé que les patients pouvaient maîtriser le système par un mouvement d'épaule. La prochaine étape, qui sera donc financée par les fonds que nous lèverons via le dispositif French Tech Seed, sera d'associer les deux et faire un essai clinique sur des patients d'ici mi-2020. »

Un 2e appel à projets sera diffusé en mai par le consortium pour détecter de nouvelles pépites, en vue du prochain cycle de labellisation organisé par la SATT AxLR en juillet 2019, « ce qui nous permettra probablement d'atteindre l'objectif d'une quinzaine de labellisations par an que nous nous sommes fixés en Occitanie », précise Philippe Nérin.

Cécile Chaigneau

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