Covid-19 : Bio-UV adapte sa technologie à la décontamination des surfaces

Spécialisée dans la désinfection des eaux par ultra-violet, l’entreprise lunelloise Bio-UV développe un prototype dédié au traitement de surfaces, qui pourrait répondre aux besoins de désinfection engendrés par la crise sanitaire du Covid-19. Sa cible : l’environnement clinique et hospitalier.
Bio-UV, spécialiste de la désinfection de l'eau par ultra-violets, teste un dispositif de désinfection des surfaces.
Bio-UV, spécialiste de la désinfection de l'eau par ultra-violets, teste un dispositif de désinfection des surfaces. (Crédits : BIO-UV)

Du traitement de l'eau à celui des surfaces, la société lunelloise adapte sa technologie de décontamination par ultra-violet C pour faire face à une demande du marché médical, rendue encore plus prégnante dans le contexte de crise sanitaire du Covid-19.

"Nous nous étions toujours, jusqu'ici, refusés à diversifier notre activité sur un autre champ que celui de l'eau pour une raison de cohérence de notre offre, explique Benoît Gillmann, le P-dg de Bio-UV Group, qui a longtemps travaillé dans le secteur du dispositif médical (Baxter, BASF, Hygiène Diffusion...). Ce côté opportuniste que nous saisissons aujourd'hui me dérange, mais il répond à un besoin auquel nous pouvons répondre rapidement et qui peut changer le regard sur la désinfection."

Éradication de 99,99 % des micro-organismes

Actuellement, un prototype est testé dans le laboratoire d'analyses montpelliérain Biofaq (groupe Carso). Pour obtenir un marquage CE, le produit doit être testé sur une boîte de Petri (équipement de laboratoire utilisé en microbiologie pour la mise en culture de micro-organismes, de bactéries ou de cellules) puis sur une autre surface "avec une obligation d'éradication de 99,99 % des micro-organismes", précise Benoît Gillmann qui, si les essais sont concluants, confrontera son prototype au coronavirus Covid-19 dans un autre laboratoire d'analyses.

"Sous réserve que l'administration française soit diligente, nous pourrions envisager une commercialisation dès la fin mai, sachant que nos coûts de développement sont essentiellement liés aux tests en laboratoires", poursuit le président-fondateur de Bio-UV dont le savoir-faire tient dans la maîtrise de la conception et de la dynamique des doses et composants nécessaires à la désactivation des micro-organismes.

En 2019, BIO-UV Group a enregistré un chiffre d'affaires de 20 M€. Cotée à la Bourse de Paris, l'entreprise maintient son objectif de 35 M€ de chiffre d'affaires et 10 % de marge d'EBITDA pour 2020.

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