LabOxy optimise le process de R&D en temps réel

LabOxy a créé une solution facilitant la collecte des informations utiles pour booster la performance d'un service R&D, mais aussi pour justifier le crédit impôt recherche (CIR). Le produit de la start-up nîmoise, née en 2014, a été présenté aux services du ministère de la Recherche et est déjà prescrit par de grands cabinets consultés pour le CIR.
LabOxy, co-fondée par Benjamin Néel (à droite), a créé une solution visant à augmenter les performances du service R&D

LabOxy, jeune start-up nîmoise créée en mai 2014 par Benjamin Néel et Christel Barbagelata, développe une solution destinée à augmenter les performances du service R&D d'une entreprise en calculant sa rentabilité, son coût, et d'autres indicateurs. L'intérêt de ce produit est qu'il vise des TPE et des PME qui ne disposent pas d'un personnel formé à cette tâche, ou qui ne possèdent pas l'outil de calcul ad hoc, trop cher et souvent réservé à de grands industriels.

"90 % des entreprises utilisent Excel mais ce n'est pas un produit adapté pour assurer ce suivi, observe Benjamin Néel. Notre solution utilise également des feuilles de temps, mais nous y intégrons des indicateurs tels que le taux de R&D, ou le temps passé sur un projet en fonction des catégories de tâches. Puis nous y rajoutons d'autres indicateurs sur mesure, tels que la rentabilité de tel ou tel projet, ou d'un porte-feuille de brevets."

L'ingénierie du CIR

Le même produit permet également de collecter les preuves nécessaires à la constitution d'un dossier pour le crédit impôt recherche (CIR). Selon Benjamin Néel, les services du ministère de la Recherche ont souligné la pertinence de l'outil et le type d'analyse fournie par le logiciel à cette fin.

"Nous avons travaillé sur la granularité de l'information : le logiciel est capable de remonter à la source d'un projet de recherche pour dire qui a fait quoi, y compris sur des séquences de trois heures de R&D effectivement réalisées, précise-t-il. Un contrôleur ne peut pas remettre en cause une information aussi fine."

L'innovation de LabOxy se présente comme un seul produit : une plate-forme en mode SaaS fonctionnant par abonnement. La start-up compte aujourd'hui "plusieurs dizaines de clients", grands comptes ou PME, dans des secteurs tels que les biotechs, l'informatique, la physique, le textile, l'agroalimentaire, etc.

L'export en 2017

Sur le volet CIR, LabOxy met en avant les parts de marché déjà conquises auprès des grands cabinets consultés à ce sujet. "Notre solution est prescrite par de grands cabinets tels que KPMG ou ACIES, qui gère à lui seul 10 % du CIR en France", insiste Benjamin Néel.

LabOxy affiche un prévisionnel de 200 000 € sur 2015 (plus d'1 M€ en 2019), et table sur une progression annuelle de 100 %. La société n'envisage ses premiers contrats à l'export avant 2017. "La problématique du CIR est équivalente dans d'autres pays, mais nous n'en sommes, pour l'heure, qu'aux premiers contacts", justifie Benjamin Néel.

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