UberEATS débarque à Montpellier

Montpellier devient, le 6 septembre, la 10e ville couverte par l’application UberEATS (livraison de plats cuisinés), et la 2e en région après Toulouse en mai 2017. Un lancement sur un marché déjà très concurrentiel, mais qui n’a pas encore montré tout son potentiel d’après Stéphane Ficaja, general manager chez UberEATS.
Un tiers des utilisateurs d'UberEATS, chaque semaine, sont des nouveaux clients.

Le 10e lancement de UberEATS se produit à Montpellier, où l'application de livraison de plats cuisinés sera ouverte tous les jours de 11h à 23h. UberEATS ouvrira son service dans dix villes supplémentaires avant la fin de l'année 2017. Marseille et Nice sont sur les rangs. Depuis son lancement en mars 2016, l'application a livré plus d'1,5 million de commandes. Un tiers des utilisateurs chaque semaine sont des nouveaux clients.

Pourquoi avoir choisi la ville de Montpellier ?

Stéphane Ficaja : Le potentiel de la ville a été identifié grâce à sa communauté étudiante, sa physionomie et ses habitudes de consommation. On regarde également les appétences sur nos réseaux sociaux. Montpellier est toujours ressortie en haut de la liste.

Le marché de la livraison à domicile est très concurrentiel. Comment se différencier ?

S. F. : Notre valeur ajoutée réside dans notre expertise logistique et notre plate-forme technologique. Nous sommes capables d'assurer des livraison avec un nombre restreints de livreurs. De plus, Uber a beaucoup investi dans la technologie et n'a pas de problèmes de serveurs, même sur un 1er janvier et son important pic d'activité. Un dernier point de différenciation est l'absence de minimum de commandes, c'est important pour une ville étudiante. Vous ne pouvez pas commander 15 € de déjeuner tous les jours.

Quels sont vos objectifs ?

S. F. : Nous voulons livrer entre 2 000 et 3 000 commandes par semaine, et nous espérons atteindre 10 000 d'ici un an. Il y a beaucoup d'acteurs sur ce marché, mais il n'est pas saturé. Nous estimons qu'à terme les consommateurs mangeront une fois sur dix grâce à la livraison. Il est trop tôt pour parler de parts de marché, mais nous voulons amener de nouveaux clients vers de nouvelles pratiques avec des horaires plus étendus et une densification de l'offre. En France, le marché de la livraison n'est pas aussi mature qu'aux États-Unis ou en Angleterre, notamment car beaucoup de restaurants ne sont pas disponibles à la livraison faute de partenaire satisfaisant. Allo Resto par exemple n'a pas réussi sur les restaurants « haut de gamme ».

UberEATs se lance, mais le service de transport Uber est-il en phase de test sur la Montpellier ?

S. F. : Les chauffeurs peuvent se connecter partout en France, mais il faut qu'il y ait de la demande et inversement. Depuis cet été, nous avons constaté qu'un nombre grandissant de passagers effectuent des courses à Montpellier et que plusieurs dizaines de chauffeurs se connectent. La progression a été assez marquée. Dans cette logique, nous réfléchissons à pérenniser cet intérêt avec une application Uber à Montpellier très prochainement.

Combien de restaurateurs proposez-vous sur la plate-forme ?

S. F. : Une soixante, dont une dizaine qui sont exclusivement sur notre plate-forme. C'est une belle réussite, et nous étions surpris par le nombre d'établissements qui attendaient de travailler avec nous. Les enseignes se concentrent sur le centre de Montpellier et les zones universitaires. Pour s'étendre il faudra pouvoir fournir un service logistique de qualité, mais cela peut aller très vite. En général, nous arrivons à couvrir entre 80 et 90 % d'une métropole en deux mois.

Avec combien de livreurs débutez-vous ?

S. F. : Une centaine. C'est un sujet un peu chaud et Uber a déjà pu faire quelques erreurs avec nos chauffeurs partenaires. Notre volonté désormais est de laisser aux livreurs de la liberté. Ils peuvent décider de passer en ligne d'une heure à l'autre. C'est un complément de revenu, pas un travail. Et nous sommes transparents sur les taux de rémunération (entre 10 et 20 % de plus que le SMIC). Nos atouts sont le contact humain, via des rencontres à notre nouveau bureau montpelliérain et nos applications et GPS fiables. Un livreur touche entre 5 à 6 € par course (ils sont payés au kilomètres), UberEATS prend une commission de 2,5 € au client et 30 % de commission sur les restaurateurs. Le panier moyen se situe entre 20 et 25 €.

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