Caloprothèse entre en phase d’industrialisation

Créatrice d’un dispositif médical visant à éliminer les douleurs du membre fantôme des amputés, Grégand Innovations (Rivesaltes, 66) a levé 172 000 € de fonds auprès de Melies et de Pyrénées Roussillon Investissement, en fin d'année 2015. La phase de distribution est prévue pour 2017.

La société Grégand Innovations officialise sa première levée de fonds, bouclée mardi 22 décembre, pour un montant de 172 000 €. L'investissement a été réalisé par les business angels Melies (90 000 €) et Pyrénées Roussillon Investissement (60 000 €), ainsi que le Conseil départemental des Pyrénées-Orientales.

« Cette levée de fonds vise à lancer le processus d'industrialisation du produit Caloprothèse et à terminer les études cliniques en France », déclare André Allemand, le fondateur et dirigeant de l'entreprise.

Trois centres de R&D impliqués

Caloprothèse est un dispositif médical innovant destiné à éliminer les douleurs du membre fantôme des amputés. Il a été récompensé par plusieurs prix dont celui du Concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche en 2012 et celui d'Alfred Sauvy en 2013.

Le projet de Caloprothèse est le fruit d'un travail de recherche mené par André Allemand depuis 2008, à la suite d'un accident qui entraîna une amputation fémorale de sa jambe gauche. Électrotechnicien de formation, il a développé un leurre thermique sophistiqué qui calque sa température sur celle du membre adjacent valide.

« Le retour à un équilibre thermo sensoriel du moignon permet de transformer le fantôme pathologique et douloureux en un fantôme « sympathique » et indolore », explique l'inventeur du Caloprothèse.

Une étude clinique a été lancée dès 2012 sous la coordination du professeur Jean Paysant de l'IRR (Institut régional de médecine physique et de réadaptation) de Nancy.

« L'étude clinique est coordonnée par Jean Paysant, détaille André Allemand. À l'heure actuelle, trois centres investigateurs y participent : l'IRR de Nancy, le centre de médecine physique de Rennes appelé le Pôle Saint Hélier et le Centre de rééducation fonctionnelle Le Barcarès à Saint-Estève (66). Le dispositif intègre également un centre de méthodologie, Biostatem à Castries.»

Des contacts pour la distribution

L'année 2016 devrait marquer la dernière étape de l'étude clinique avec l'arrivée de nouveaux centres investigateurs dans le dispositif. Le processus d'industrialisation se mettra également en place. La mise en marché du Caloprothèse est prévue pour 2017.

La prochaine échéance pour André Allemand est le choix d'un distributeur. Des « contacts avancés » ont été engagés avec Proteor, fabricant et distributeur montpelliérain de prothèses et d'orthèses. D'autres acteurs internationaux ont également manifestés leur intérêt pour le produit.

« La distribution de Caloprothèse sera réalisée par un leader du secteur de l'orthopédie mais nous souhaitons garder notre indépendance et surtout industrialiser le produit ici, à Rivesaltes », confie André Allemand.

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Commentaire 1
à écrit le 04/02/2018 à 15:12
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Veuillez m'envoyer des infos sur une caloprothése,merçi.

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