Inauguration du bio-incubateur Cyborg : "Ici s’invente la médecine de demain"

Le bio-incubateur Cyborg est né au cœur du CHU de Montpellier, hébergé dans une extension de l’Institut de médecine régénérative et de biothérapies (IRMB). Inauguré le 7 novembre, il accueille déjà huit start-ups impliquées dans le domaine des biotechnologies et des thérapies innovantes.
Cécile Chaigneau
Inauguration du bio-incubateur Cyborg, au CHU de Montpellier, le 7 novembre 2018 : Patrice Taourel (président de CME du CHU de Montpellier), Pr Christian Jorgensen (directeur de l'IRMB), Thomas Le Ludec (directeur du CHU de Montpellier), Pierre Pouëssel (préfet de l'Hérault) et Chantal Marion (vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole).
Inauguration du bio-incubateur Cyborg, au CHU de Montpellier, le 7 novembre 2018 : Patrice Taourel (président de CME du CHU de Montpellier), Pr Christian Jorgensen (directeur de l'IRMB), Thomas Le Ludec (directeur du CHU de Montpellier), Pierre Pouëssel (préfet de l'Hérault) et Chantal Marion (vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole). (Crédits : Montpellier Méditerranée Métropole)

En janvier 2017 à Montpellier, était signé le Pacte Etat-Métropole, avec à la clef un apport de 8,3 M€ de l'Etat et 3,6 M€ de Montpellier Méditerranée Métropole, au profit de six projets labellisés Montpellier Capital Santé. Parmi eux figurait le bio-incubateur Cyborg, représentant un investissement de 4 M€ (dont 1,7 M€ de l'Etat).

Dix-huit mois plus tard, en septembre dernier, l'extension de l'Institut de médecine régénérative et de biothérapies (IRMB), situé sur le site de l'hôpital Saint-Éloi, était livrée : c'est là que s'est installé le bio-incubateur. Son inauguration avait lieu le 7 novembre.

« L'IRMB est un site de partage, ouvert en 2007, observe Thomas Le Ludec, directeur général du CHU de Montpellier. Cyborg accueille déjà 8 start-ups, et c'est plein ! Ici, s'invente la médecine de demain. »

Transfert clinique de la recherche

L'IRMB rassemble des scientifiques et des médecins (150 professionnels) avec une expertise et un savoir-faire sur les applications en médecine régénérative et immunothérapie innovante. Il associe le CHU, l'INSERM et l'Université de Montpellier, et regroupe un centre de recherche, des entreprises en biotechnologie, des scientifiques, des médecins hospitalo-universitaires, des infrastructures nationales et la coordination de trois projets européens Horizon 2020 (H2020), permettant le développement de la recherche et de l'innovation sur les cellules souches adultes, la reprogrammation IPS et les nouvelles immunothérapies.

« Nous sommes dans nos missions de recherche mais aussi d'enseignement, car il y a ici plus de 30 étudiants en thèse, déclare le Pr. Christian Jorgensen, directeur de l'IRMB. Notre mission, c'est le soin et l'amélioration du soin. Ceci est une étape : on développe ici de nouveaux traitements. »

Cet institut hospitalier facilite le transfert clinique de la recherche sur la biologie des cellules souches à des applications médicales innovantes favorisant le traitement de certaines maladies, telles que les maladies du cartilage, le diabète ou les maladies hépatiques.

Huit start-ups en biotechnologies

C'est pour permettre de faire converger les expertises des différents acteurs de la recherche et de l'innovation en santé, que le site de l'IRMB accueille désormais le bio-incubateur et ses entreprises innovantes.

Les huit start-ups peuvent bénéficier de la plate-forme biotechnologique de l'IRMB et du soutien des expertises des équipes du CHU de Montpellier.

Elles évoluent toutes dans le domaine des biotechnologies et de la médecine régénérative, traçant ainsi les prémices de la médecine du futur : EMERCell (développement d'outils thérapeutiques de thérapie cellulaire), Medxcell (traitements faiblement invasifs aux capacités régénératrices) au capital de laquelle le CHU de Montpellier est entré à hauteur de 40 %, Ingraalys (reprogrammation cellulaire), Stem Genomics (test permettant de mesurer l'intégrité génomique des cellules souches en culture), SeqOne (solution d'analyse des données génomiques des patients afin d'augmenter les chances de succès de son traitement, notamment dans le cadre de la prise en charge des maladies rares et des cancers), Spotalab (technique de biochimie sur pastille de buvard pour réaliser des tests de la maladie Alzheimer), Bauerfeind (thérapie cellulaire ostéo-articulaire) et Histide (biomatériaux pour la réparation osseuse).

Plateau médico-technique

À ce bio-incubateur sera adossée, en 2020, « une plate-forme de production de lots précoces de médicaments de thérapie innovante », annonce Thomas Le Ludec.

Ce plateau médico-technique de haute technologique permettra de tester de nouvelles biothérapies reposant sur des cellules souches et des immunothérapies par anticorps « pour faire bénéficier les patients atteints de maladies chroniques des traitements les plus innovants », précise le CHU.

Cécile Chaigneau

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