Microphyt lève 28,5 M€ pour étendre sa production de microalgues

Par Anthony Rey  |   |  442  mots
Les photobioréacteurs utilisés par Microphyt pour la production de microalgues
Spécialiste des ingrédients tirés de microalgues, Microphyt a annoncé, le 11 juillet, qu'elle lève 28,5 M€ pour muscler son outil de production et ses effectifs, basés à Baillargues (34). La société surfe sur la demande mondiale pour ce type de produits naturels, en très forte croissance.

Basée à Baillargues (34), l'entreprise Microphyt enregistre l'une des plus fortes opérations de financement en région depuis le début d'année en annonçant, le 11 juillet, qu'elle lève 28,5 M€ auprès du fonds "Sociétés de projets industriels" géré dans le cadre du Programme d'Investissements d'Avenir par Sofinnova Partners et bpifrance, accompagnés de IXO-Private Equity et Sofilaro, et auprès de ses investisseurs historiques Supernova Invest, Demeter Partners, et Irdi Soridec Gestion.

Le marché mondial des ingrédients naturels explose

Depuis sa création en 2007, Microphyt a développé une technologie de production de microalgues, sous forme de "photobioréacteurs" (systèmes tubulaires de 5 000 litres). Après avoir levé un verrou technologique en 2013 en atteignant de plus forts volumes de manière industrielle et standardisée, l'entreprise héraultaise va quadrupler sa capacité de production et recruter une dizaine de personnes sur son site de Baillargues dans l'année à venir.

Le contexte est porteur pour Microphyt, qui compte parmi ses clients historiques des laboratoires de compléments alimentaires et des marques de cosmétique : la demande mondiale pour les ingrédients naturels est en train d'exploser. Elle confirme une hausse sensible du nombre de prospects.

"Nous observons une forte accélération du marché des ingrédients naturels depuis trois ans. Les marques veulent accélérer l'évolution de leurs produits en intégrant notamment des ingrédients naturels végétaux, dont les microalgues qui ont la particularité de pouvoir être produites à large échelle de façon contrôlée et durable", explique Vincent Usache, directeur général de Microphyt, à La Tribune.

Un relais de croissance dans le bien-vieillir

Désormais, Microphyt s'attache à lever un verrou règlementaire : après avoir déposé des demandes d'homologation fin 2018, l'entreprise héraultaise compte avoir le feu vert pour lancer une gamme commercialisable entre la fin 2020 et le début 2021. Microphyt projette ici d'étendre son porte-feuille de produits, en développant dix ingrédients actifs nutritionnels, et 20 ingrédients actifs et fonctionnels en cosmétique.

"Nous avons lancé en 2017 une gamme dans le secteur de la nutrition autour du bien-être et du bien-vieillir, que nous allons étendre. Nous finalisons un premier produit pour la prévention du déclin cognitif, et nous avons d'autres ingrédients en cours de R&D autour des sujets du quotidien, comme la mobilité", poursuit Vincent Usache.

Microphyt enregistrait "un petit chiffre d'affaires" non significatif jusqu'alors. Au regard de l'évolution du porte-feuille clients et des perspectives de développement commercial évoquées ci-dessus, l'entreprise table sur une croissance significative du CA à compter de 2021 (projections non communiquées).