ApplexiA simplifie et accélère les phases de tests

La jeune start-up, née à Montpellier en juin, a créé un logiciel pour l'interconnexion des instruments de test utilisés dans l'industrie. Alléchés par les gains de temps et d'argent qui en découlent, des secteurs aussi divers que la santé ou la défense accourent déjà.
Les co-fondateurs d'ApplexiA, dans leurs locaux de l'IES

Créée en juin dernier par deux jeunes ingénieurs dans les locaux flambant neufs de l'Institut d'Électronique et des Systèmes (Université de Montpellier), ApplexiA développe un logiciel destiné à interconnecter les instruments de test utilisés par les industriels et les laboratoires de recherche lors des phases d'essai (oscillomètres, accéléromètres, densitométres, fours...). Baptisé LogixiA et positionné comme "une solution universelle", ce programme permet donc de simplifier et d'accélérer les phases de test et de mesure, en facilitant le contrôle, la collecte des données et leur amalgamation, etc.

"Les industriels utilisent beaucoup de logiciels ou de capteurs pour caractériser leurs produits, explique Boris Alandry, co-fondateur d'ApplexiA aux côtés de Gaël Anquetil. Or ces outils sont spécialisés, ce qui ne permet pas de les réutiliser pour d'autres applications. Notre logiciel permet d'interconnecter tout type d'appareil pour le rendre interopérable. Pour l'industriel, c'est un gain de temps et d'argent, car les phases d'instrumentation sont souvent sous-traitées."

De plus, les fondateurs d'ApplexiA, issus du secteur de l'édition de ces logiciels spécialisés, ont eu l'intuition d'y intégrer de nouvelles idées d'interfaces, plus intuitives, inspirées des technologies mobiles.

"L'industrie, par certains côtés, fonctionne encore à l'ancienne, en utilisant des plate-forme de programmation, qui nécessitent de manier des lignes de code, etc., poursuit Boris Alandry. De notre côté, nous utilisons des techniques comme le glissé-déposé ou des interfaces inspirées des applications nomades, de sorte que notre outil s'adapte aux nouveaux supports, sans que l'utilisateur ait quoi que ce soit à programmer ou configurer."

Des modules dédiés à venir

Incubée par le Business Innovation Center (BIC) de Montpellier, développée en partenariat avec l'IES, la jeune start-up a déjà lancé son développement commercial. Son porte-feuille client affiche des entreprises du secteur médical ("où les règles très restrictives qui s'appliquent aux sociétés leur imposent de justifier leurs normes logicielles", souligne Boris Alandry), mais aussi des secteurs de haute technologie (automatique, nucléaire, aérospatiale, etc.), gourmands en instrumentation. ApplexiA se tourne déjà vers d'autres métiers, tels que l'aéronautique et la défense (un sous-traitant majeur de l'armée déjà signé) en développant une version plus spécialisée de son produit.

La société a prévu de constituer un premier tour de table en 2016, à hauteur de 300 000 € pour activer sa croissance à l'export, et développer de nouvelles versions de son programme avec des modules spécialisés par métier. La société vise le seuil de 5 salariés au terme de l'exercice en cours (chiffre d'affaire prévu : 150 000 € ; prévisionnel 2018 : 1 M€).

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 09/09/2015 à 11:10
Signaler
Bravo et bon vent .

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.