Nouvelle dotation de 24 M€ pour la SATT AxLR

La société régionale d'accélération de transferts de technologies AxLR annonce qu'elle vient d'obtenir 24 M€ au titre d'une 2e tranche de financement, le 25 novembre. En outre, sur le salon du Sitevi, la SATT a conclu un transfert de technologie avec le projet Picore en signant un accord avec l'Irstea et la société allemande Sika.
Un dirigeant de Sika Gmbh, nouveau partenaire industriel d'AxLR

Suite aux travaux d'évaluation menés par les cabinets Technopolis et Finance Consult, mandatés par l'État et réalisés en juillet 2015, et sur les recommandations du Comité de gestion des SATT et du Commissariat général à l'investissement (CGI), le Premier ministre a validé leurs avis, et accorde une dotation de 24 M€ à la SATT AxLR au titre de la 2e tranche de financement.

Bilan positif à trois ans

La société d'accélération de transferts de technologies de la région Languedoc-Roussillon, présidée par Philippe Nérin, a été créée en 2012 dans le cadre des Investissements d'Avenir. Le 9 septembre dernier, la Région Languedoc-Roussillon avait annoncé son entrée au capital d'AxLR, pour un investissement de 100 000 €.

« Le bilan à trois ans de notre SATT a suscité un élan de confiance auprès de nos investisseurs pour les trois années à venir, qui se traduit par l'importance des nouveaux fonds, 24 M€, attribués à AxLR », observe la SATT régionale dans un communiqué.

Le seul bilan de l'année 2014 acte que la SATT a détecté 114 projets (103 en 2013), parmi lesquels 35 ont été retenus (27 en 2013), portant le portefeuille de la structure à 61 projets (7 en pilotage de projets Feder). Les engagements 2014 se montent à 5,03 M€, dont 4,1 M€ en fonds propres AxLR, 791 000 € d'investissements de la Région et 137 000 € d'investissements de Montpellier Méditerranée Métropole.

Nouvelles recommandations

Dans le cadre de cette nouvelle dotation, plusieurs recommandations ont été formulées pour la conduite de la stratégie 2016-2017-2018 : « Veiller à mettre un plan de consolidation de détection permettant de confirmer le flux de projets, et diversifier le portefeuille d'innovation tant en terme de niveau de maturité que de thématiques ».

Enfin, la SATT est invitée à s'assurer que la conduite des actions menées sécurise le retour sur investissement de la SATT et de ses actionnaires.

« Nous nous réjouissons du plan de financement qui a été retenu par l'État. Il permettra d'accroître l'impact aussi bien économique que social des actions qui sont menées par les équipes de la SATT AxLR », déclare Philippe Nérin, président de la SATT AxLR.

Picore, exemple d'un projet abouti

Picore figure parmi les projets accompagnés par la SATT AxLR et qui se concrétisent au travers d'un accord avec un industriel, officialisé le 25 novembre. Il s'agit d'un projet initié par une équipe de recherche montpelliéraine de l'Irstea (ex-Cemagref) ayant noué un partenariat avec un industriel allemand, Sika Gmbh. La signature du contrat de transfert de technologie entre l'Irstea, la société AxLR et Sika Gmbh a eu lieu à l'occasion du Sitevi, mercredi 25 novembre, à Montpellier.

Le projet Picore permet aux agriculteurs d'optimiser les réglages de leur pulvérisateur, d'améliorer la qualité des traitements phytosanitaires et d'économiser ainsi de 15 à 20 % de produit.

"Picore est le nom du système embarqué connecté de monitoring et d'enregistrement de données hydrauliques de pulvérisation de produits phytosanitaires, visualisables directement sur smartphone, résume l'inventeur du dispositif, Vincent de Rudnicki, ingénieur de recherche à l'Irstea. À ce jour, c'est le seul système de traçabilité sans fil qui existe."

Initié en 1999 par le chercheur, ce projet a été présenté à la SATT AxLR au mois d'octobre 2014. La société a co-financé sa maturation en janvier 2015 à hauteur de 130 000 € (auxquels s'ajoutent 30 000 € d'Irstea).

"Des partenaires privés ont rejoint le projet pour aider à son transfert tels que l'agence montpelliéraine Intactile Design et Alciom, indique Vincent de Rudnicki. Aujourd'hui, Sika Gmbh va débuter la commercialisation du produit. La société envisage de vendre une centaine de systèmes en 2016 et au moins un millier en 2017 car elle attaquera le marché européen. Chaque système devrait être vendu autour de 2 000 € à l'utilisateur".

D'autres partenaires privés pourraient se joindre bientôt à ce projet, notamment les fabricants de produits phytosanitaires et les constructeurs de pulvérisateurs. "Nos portes sont ouvertes et notre système intéresse beaucoup la filière agricole", déclare le chercheur.

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