OiS, ou la robotique sous-marine façon légo

Pour se démarquer sur le créneau de la robotique sous-marine, la pépite montpelliéraine OiS a créé une plate-forme où elle vend sa technologie sous forme modulaire. Son objectif : évoluer en constructeur de robots complets dès 2018. Son 1er bras robotique a été vendu, début avril, sur un salon professionnel anglais.
Le bras robotique dévoilé par OiS lors du récent salon professionnel de Southampton

Créée en 2015 par deux ex-ingénieurs de la société montpelliéraine ECA-Hytec, la start-up Ocean Innovation System (OiS) se développe sur le marché très concurrentiel de la robotique sous-marine en suivant un modus operandi original : elle met en place une plate-forme où elle vend sa propre technologie sous forme de modules tels que des capteurs, des caméras, des projecteurs, etc.

La robotique comme des légos

"Par rapport à nos concurrents, nous proposons un système évolutif, hyper reconfigurable et paramétrable selon le besoin du client, un peu comme des légos, souligne Pierrick Serres, cofondateur d'OiS aux côtés d'Aurélien Majourel. Si nous sommes perçus comme des équipementiers jusqu'ici, notre ambition est de fabriquer des robots entiers une fois que notre catalogue comprendra suffisamment d'équipements et de modules."

OiS s'est créée en adressant d'abord le secteur pétrolier avant que celui-ci, confronté à la chute des cours actuelle, ne cherche des solutions de prospection plus économes. "Les pétroliers investissaient quasiment sur un robot pour chaque opération, raconte Pierrick Serres. Ils se tournent aujourd'hui vers des solutions modulables, comme la nôtre, qui permettent de maîtriser les coûts."

De fournisseur à fabricant

OiS a déjà levé 200 000 € depuis sa création pour financer sa R&D et commencer à assembler sa plate-forme robotique. Le plan de marche fixe à la fin 2017 le moment où la start-up pourra finir son catalogue et proposer son 1er robot complet, et à la fin 2018 celui où elle sera en capacité de fabriquer tout type de robot.

Mais OiS a donné au marché un avant-goût de son évolution lors du salon professionnel Ocean Business (300 exposants), qui se tenait à Southampton (Angleterre) du 4 au 6 avril. La start-up y dévoilait son 1er bras robotique complet, et a engrangé une quinzaine de promesses d'achat, et les demandes de cinq distributeurs potentiels dans le monde (Europe, Asie, etc.) pour ce produit - lequel figure déjà au fameux catalogue.

"Il existe beaucoup de bras de ce type, mais qui fonctionnent quasiment tous sur un principe hydraulique, commente Pierrick Serres. Le nôtre, de type électrique, est plus difficile à fabriquer, et permet de réaliser des travaux très précis, en maîtrisant la position du bras au millimètre près, avec un retour de force. Par comparaison, les bras hydrauliques ont la précision d'un tractopelle !"

Si OiS ne communique ni de chiffres d'affaires ni de prévisionnel, elle indique qu'avec l'appui de l'accélérateur Sprint Montpellier, qu'elle vient d'intégrer, elle prévoit de quadrupler sa prévision d'activité initiale d'ici la fin 2017. Elle compte cinq salariés, et compte recruter deux personnes cette année, et quatre de plus en 2018.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.