La maison-mère Pool Technologie (Valergues, 34) relève le défi de l'intrapreneuriat avec le projet Converso. Le but ? Laisser la start-up travailler de nouveaux débouchés pour le produit Pure Chlore, qui est à l'origine un générateur de chlore destiné au traitement des piscines. Le chef de projet de Converso est l'ingénieur Mathieu Batut, en poste depuis quatre ans.

Nouveaux marchés

Créée en 1992 et reprise par Philippe Grard en 2000, Pool Technologie est une société reconnue dans le monde des spécialistes de la piscine, notamment pour sa technologie de traitement de l'eau par électrolyse du sel. Forte d'un chiffre d'affaires de 11 M€, la société est prête à se diversifier et à soutenir le développement de sa start-up dérivée.

"Pure Chlore est un générateur de chlore in situ, un désinfectant incontournable dans le traitement de l'eau, précise Sarah Guezbar, directrice générale de Pool Technologie. Nous recherchons des applications vers le monde de la potabilisation, le ré-use, l'agriculture, ou bien encore la pisciculture."

Incubation au BIC

Pool Technologie a fait le choix de l'incubation, au sein du BIC de Montpellier. Une localisation qui pourrait couper la jeune pousse de sa maison-mère, mais qui relève d'un choix affirmé.

"Nous voulons partir d'une feuille blanche, avec uniquement la brique technologique. Le BIC nous apporte un terreau d'incubation et un accompagnement transversal. Il s'agit d'élargir l'horizon et de sortir de notre niche. "

Une maman en bonne santé

Cette expérimentation est aussi possible, alors que Pool Technologie connait depuis dix ans une croissance continue (2,9 M€ CA en 2009, 11 M€ en 2017). Très présente sur le marché européen, et notamment la France (deuxième marché mondial de la piscine), l'entreprise veut ouvrir prochainement un bureau en Italie et vient d'embaucher un ingénieur commercial en Espagne.

Prochaine étape : le marché sud-américain, avec le Mexique, le Costa Rica, la Panama ou encore le Chili, où l'entreprise a commencé une phase de prospection active. Pour soutenir ces projets, elle vient de recevoir une subvention "contrat-export" de la Région Occitanie, à hauteur de 100 000 €. L'apport devrait servir à l'embauche de cinq salariés, plutôt sur des postes de cadres intermédiaires.