Xavier Niel investit dans la start-up nîmoise Kiwibook

La jeune start-up nîmoise Kiwibook, créée en novembre dernier, annonce le 23 janvier qu’elle vient de boucler son premier tour de table et compte, parmi les investisseurs, le patron et fondateur de Free, Xavier Niel. Une caution et un signal de bon augure pour son lancement.
Cécile Chaigneau
Benjamin Lointier et Benjamin Augros, fondateur de Kiwibook à Nîmes.
Benjamin Lointier et Benjamin Augros, fondateur de Kiwibook à Nîmes. (Crédits : Lydia Chassier)

Benjamin Augros et Benjamin Lointier (32 et 37 ans) ont créé, en novembre 2017 à Nîmes, la start-up Kiwibook, et ont investi des bureaux et un entrepôt sur le Parc Georges Besse.

Le service rendu par Kiwibook ? Faciliter la vente de livres d'occasion en les rachetant directement aux particuliers pour ensuite les revendre sur les market-places de type Amazon ou Price Minister.

« Aujourd'hui, vendre un livre sur internet se fait au compte-goutte : il faut passer une annonce par livre sur un site marchand, préparer un colis et l'emmener à la Poste, et attendre de se faire payer tout en reversant une commission au site marchand, rappelle Benjamin Augros. L'alternative que nous proposons avec Kiwibook consiste se rendre sur notre site et à taper le code-barre des livres à vendre. Notre algorithme calcule un prix de rachat immédiat. Une fois que le vendeur a atteint un volume de 15 € minimum, nous lui envoyons par mail une étiquette de transport et il n'a plus qu'à déposer son paquet de livres dans un point-relais de son choix. Nous en vérifions la conformité à réception, et le vendeur reçoit un virement bancaire dans les 15 jours. Nous nous chargeons alors de les vendre sur les market-places. »

Kiwibook se rémunère sur la marge entre le prix de rachat et le prix de revente des livres. Mais la start-up doit, entre les deux, supporter les coûts d'acheminement des livres, du personnel pour les traiter, des commissions des plates-formes et de la réexpédition des livres.

« Cela nécessite donc de faire beaucoup de volumes pour être rentable, soit plusieurs centaines de milliers de livres, commente Benjamin Augros, qui estime le marché du livre d'occasion à 800 M€ annuels. C'est pourquoi nous souhaitons rapidement nous étendre aux biens culturels comme les CD, les DVD et les jeux vidéo, si possible dès le 2e semestre 2018. »

Des lots de livres

Les deux fondateurs viennent de boucler une première levée de fonds (montant non communiqué) auprès de plusieurs investisseurs privés, parmi lesquels Xavier Niel, le fondateur et patron de Free, via son fonds d'investissement Kima Ventures. Un nom suffisamment connoté pour constituer une belle caution et donner de la visibilité à la jeune start-up.

Ce tour de table devrait permettre à Kiwibook de continuer les développements techniques, notamment pour revendre sur de nouvelles market-places et proposer une application mobile sous Android et iOS. La start-up souhaite renforcer les effectifs dès le printemps 2018, en recrutant un nouveau développeur web et des préparateurs de commandes. Elle souhaite donc étendre le service de rachat aux CD, DVD et jeux vidéo, mais aussi se faire connaître du grand public, sa cible première.

Bien que le service de rachat de livres s'adresse tout d'abord aux particuliers, Benjamin Augros ajoute : « Nous cherchons également des partenaires régionaux de types associations, entreprises d'insertion et professionnels du livre, capables de nous fournir des livres en lots de façon régulière ».

Cécile Chaigneau

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 30/01/2018 à 1:23
Signaler
Il y a quelques années Amazon rachète avait fermé son service peu rentable. Aujourd'hui, le marché est ultra saturé entre momox, Gilbert Joseph, ammaréal, recyclivre, bebertweb.fr et d'autres plateformes de rachat en ligne.... en tout cas bon courage...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.