Specktr, le gant connecté qui veut jouer dans les jeux vidéo et l’industrie

Après avoir lancé son gant musical connecté Specktr, la start-up montpelliéraine Weliot joue la carte de la diversification et initie des collaborations pour développer de nouveaux usages de sa technologie. Par exemple dans les jeux vidéo, la santé ou l’industrie.
Cécile Chaigneau
(Crédits : DR)

Il y a dix mois, en octobre 2017, débarquait sur le marché de la musique (en pré-vente) l'ingénieux gant musical connecté, inventé à Montpellier par la start-up Weliot. Petit bijou de technologie bardé de capteurs et relié en Bluetooth à une tablette ou un smartphone, Specktr permet de créer plus de 1 500 combinaisons musicales par un simple geste de la main, un mouvement des doigts ou une rotation du poignet.

Une sorte de table de mixage virtuelle qui se décline en deux modèles (Pro et Play) à destination de deux publics : les professionnels de la musique - en premier lieu les DJ - et le grand public. Parmi les premiers artistes de musique électronique à utiliser le gant connecté : les DJ et compositeurs Joris Delacroix et Toxic Avengers.

Déménagement

Grâce à une campagne de crowdfunding, Weliot a lancé ses premières productions fin 2017. Elle revendique aujourd'hui 1 000 produits vendus et une présence commerciale en grandissante en ligne mais aussi dans des magasins de musique et quelques magasins généralistes.

En juillet 2018, à l'étroit dans les locaux de l'IES (Institut de l'électronique et des systèmes) où elle a été incubée, la start-up prend son envol et s'installe dans le quartier d'Agropolis à Montpellier, où elle va partager des bureaux avec Thalatoo, une autre start-up (casque connecté pour les plongeurs) ayant grandi à l'IES.

« Aujourd'hui, nous sommes quatre, et nous avons besoin d'espace pour réaliser quelques étapes de manutention comme les tests, le packaging et l'envoi », explique Thomas Chrysochoos, cofondateur de Weliot.

La main en guise d'interface hommme-machine

S'il promet des évolutions régulières de Specktr, notamment pour ajouter de nouveaux gestes, Thomas Chrysochoos regarde déjà dans une autre direction pour diversifier les usages de Specktr.

« Notre objectif pour 2019 est d'adapter le gant aux jeux vidéo. C'est de la recherche, et nous avons mis en place des partenariats, par exemple avec l'école ArtFX (école montpelliéraine spécialisée dans les effets spéciaux, NDLR)... Nous avons développé une technologie du textile connecté que nous savons industrialiser. Maintenant, nous proposons en BtoB d'adapter cette technologie à des besoins existants dans l'industrie, dans la santé, etc. Dans le domaine de la santé, ça peut par exemple être des besoins liés aux troubles neurologiques et au développement de serious game. Tout comme la souris est venue révolutionner l'interface homme-machine, nous considérons que demain, c'est la main qui permettra de contrôler cette interface. »

Le jeune entrepreneur souhaite optimiser son avance, « une industrialisation à grande échelle, à faible coût et en région ». L'entreprise travaille ainsi avec des régionaux tels que l'imprimerie spécialisée Oriflam à Teyran (34), ou Edgeflex, fabricant montpelliérain de matériel électronique.

Cécile Chaigneau

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.