Forssea Robotics s’installe à Sète et recrute

La start-up de robotique sous-marine Forssea Robotics, qui développe des systèmes de connexion autonome pour des applications marines en grande profondeur, s’installe dans de nouveaux ateliers à Sète. Trois de ses systèmes sont désormais commercialisables ou commercialisés, et l'entreprise continue de recruter.
Cécile Chaigneau
Forssea Robotics est spécialisée dans la conception et la fabrication de systèmes de connexion autonome pour des applications marines en grande profondeur à destination des industries offshore.
Forssea Robotics est spécialisée dans la conception et la fabrication de systèmes de connexion autonome pour des applications marines en grande profondeur à destination des industries offshore. (Crédits : Forssea Robotics)

Forssea Robotics, créée en 2016 à Frontignan (34) par Gautier Dreyfus et Maxime Cerramon, est spécialisée dans la conception et la fabrication de systèmes de connexion autonome pour des applications marines en grande profondeur à destination des industries offshore (oil & gas, défense, énergie marine).

Le siège de l'entreprise, qui a également des bureaux à Paris, était jusqu'à présent hébergé dans les locaux de Searov Offshore, une PME spécialiste des interventions sous-marines assistées par ROV (Remotely Operated Vehicle) et tombée en 2017 dans l'escarcelle du groupe de services norvégien DeepOcean. Elle est en train de s'installer dans ses propres locaux à Sète, dans la ZI des Eaux blanches, et c'est ici que se concentrent désormais son pôle R&D (5 personnes sur les 15 salariés au total).

Forssea Robotics dispose désormais de 200 m2 d'ateliers, de 100 m2 de bureaux et d'un bassin d'essais dans un container de 3,50 m de haut, transformé en piscine.

« Nous venons de recruter deux ingénieurs et un technicien, et certains salariés sont venus de Paris, précise Gautier Dreyfus. Nous cherchons encore trois personnes à Sète - des ingénieurs en robotique et vision développeurs web - mais les recrutements sont retardés par la crise du Covid-19. »

Atoll qualifié par Total

Le dirigeant annonce qu'aujourd'hui, l'entreprise compte trois systèmes commercialisables. Atoll est un robot sous-marin autonome, capable, depuis un navire léger, de se diriger et de se connecter à une cible immergée à plus de 1 000 m de profondeur pour recharger des batteries, transférer des données ou remonter un objet en surface.

« Il vient d'être qualifié par Total, annonce Gautier Dreyfus. Nous avons réalisé des tests grandeur nature mais en milieu protégé, au large de Sète, à l'automne dernier avec Total, et cette année, nous ferons les tests en contexte opérationnel. On ne le commercialisera pas directement mais sous licence. C'est un marché de niche qui nécessite une adaptation au cas par cas, dans le cadre d'un contrat de collaboration avec un gros industriel du secteur. »

Le 2e robot de Forssea Robotics, baptisé Argos, est destiné au marché de l'inspection autonome.

« Il a été qualifié avec un client norvégien en milieu protégé l'an dernier, et l'objectif est maintenant de le qualifier en milieu réel cet été mais il est déjà sur le marché, assure Gautier Dreyfus. Il est destiné avant tout au marché éolien en mer : une éolienne en mer nécessite une demi-journée à une journée d'inspection visuelle par an et il faut envoyer un robot car il y a beaucoup de courants. La robotisation a un énorme intérêt dans ce cas de figure. »

Investissements dans le pétrole gelés

Enfin, Forssea Robotics a décidé de commercialiser son algorithme de vision dans une caméra intelligente pour faire de la navigation sous-marine et du positionnement sous-marin. Un marché de niche, selon le dirigeant, mais qui constitue « un produit d'appel intéressant pour aborder les clients ».

« Le Covid ne nous a pas mis à l'arrêt, conclut Gautier Dreyfus. Nos ingénieurs travaillent à distance. Sur nos opérations et livrables techniques, on aura perdu deux ou trois mois, mais divisé par deux nos prévisions commerciales, notamment parce que les investissements dans le pétrole sont gelés ! »

L'entreprise, qui avait levé 2,4 M€ en septembre 2018, prévoit tout de même d'opérer un 2nd  tour de table en septembre.

Cécile Chaigneau

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