Biodiversité et technologies : Géoso Tech veut valoriser les outils issus de la recherche

Apporter sa contribution aux actions de préservation de la biodiversité, de l’équilibre fragile de la planète et de ses écosystèmes. C’est l’ambition que s’est donnée Géoso Tech, une toute jeune start-up créée Perpignan par deux jeunes écologues diplômées de l’université catalane, en valorisant et en rendant accessibles les outils technologiques issus de la recherche.
Cécile Chaigneau
Manon Jouyaux et Julie Ezagouri-Larra, les fondatrices de Géoso Tech.
Manon Jouyaux et Julie Ezagouri-Larra, les fondatrices de Géoso Tech. (Crédits : Julie Ezagouri)

Leur première campagne de crowdfunding, opérée sur la plate-forme Ulule, vient de se terminer. Un petit pas mais un nouveau pas pour cette petite entreprise née d'un projet initialement fictif de deux jeunes écologues en Master Biodiversité et Développement durable à l'Université de Perpignan, Manon Jouyaux et Julie Ezagouri-Larra.

Alors qu'elles font équipe dans un module intitulé "Valorisation de la Recherche", elles bâtissent un projet fictif sur la base d'une innovation scientifique. Dans ce cadre, elles contactent des ingénieurs et autres professionnels pour se renseigner sur la faisabilité de ce projet, et n'ont que des retours positifs. Elles décident de franchir le pas de l'entrepreneuriat et fin avril dernier, elles créent Géoso Tech, et viennent d'être rejointes par un ingénieur.

Suivi de la faune

Géoso Tech se dédie à la protection de la biodiversité. Elle apporte un appui technologique aux chercheurs et autres acteurs du suivi de la faune en leur fournissant des technologies exclusivement dédiées et pensées par la recherche académique française.

En effet, l'étude des espèces peut être réalisée par l'utilisation de technologies déployées dans l'environnement ou fixées sur les animaux. Elles permettent l'acquisition de données souvent difficiles à obtenir pour l'homme, et sont complémentaires aux observations, comptages et suivis réalisés directement par ces professionnels. Les données collectées sont transmises aux groupes décisionnaires (élus locaux, gestionnaire de zones protégées, etc.) avec des recommandations.

« Beaucoup de chercheurs ne trouvent pas leur bonheur sur marché et développe leurs propres technologies eux-mêmes, adaptés à leurs missions, explique Manon Jouyaux. Autant les valoriser et les rendre accessibles à d'autres chercheurs ! L'objectif de Géoso Tech est donc d'intervenir pour finir les développements technologiques et en faire des produits commercialisables. A terme, nous souhaitons constituer un catalogue de technologies pour suivre et étudier les espèces animales dans leur milieu naturel. Les technologies appartiennent aux chercheurs et Géoso Tech établit un contrat d'exploitation. »

Sensibilisation des jeunes générations

Géoso Tech se donne une seconde mission : faire le lien entre les acteurs scientifiques et les jeunes générations pour mieux protéger la biodiversité par la sensibilisation à l'environnement et au développement durable. L'entreprise a créé un premier jeu de plateau sur la pêche durable pour un public jeune et des familles.

« Pour l'instant, nous l'utilisons lors d'intervention en milieu scolaire mais notre projet est ensuite de le développer en jeu autonome », précise Manon Jouyaux.

Initialement incubée à l'UPVD in Cube depuis mars 2018, Géoso Tech est aussi accompagnée par la Satt AxLR depuis 1e août 2019. Le premier palier de la première campagne de crowdfunding a permis aux entrepreneuses de réunir une petite somme (4 000 €), qui leur permettra de terminer les développements de la première technologie du catalogue de suivi de la faune de Géoso Tech.

« Il s'agit d'un outil de bioacoustique et destiné à l'enregistrement de la faune et de son environnement, précise la jeune femme. Il a été développé par un laboratoire montpelliérain, le CEFE (Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive, NDLR) et le LIRMM (Laboratoire d'informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier, NDLR). La technologie est déjà bien avancée mais nécessite encore quelques ajustements. Nous devrions pouvoir la mettre sur le marché début 2021. »

Cécile Chaigneau

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.