Avec son télescope Vespera, Vaonis met le ciel (presque) dans la poche

La start-up montpelliéraine Vaonis, inventeur du télescope connecté pour le grand public Stellina, sort un 2e produit, encore plus petit, pour permettre au plus grand nombre d’observer le ciel et les étoiles. Une campagne de pré-commandes a été ouverte le 1e octobre sur la plateforme de financement participatif Kickstarter, où près de 1 400 unités ont été commandées, pour un montant de 1,727 M$...
Cécile Chaigneau
Vaonis sort Vespera, un télescope miniaturisé de moins de 5 kg.
Vaonis sort Vespera, un télescope miniaturisé de moins de 5 kg. (Crédits : Vaonis)

Le succès de l'opération dépasse les espérances de la start-up montpelliéraine Vaonis : depuis le 1e octobre, 1 400 unités de son télescope Vespera ont été pré-commandées sur la plateforme de financement participatif américaine Kickstarter, pour un montant de 1,727 M$.

« Sur les 24 premières heures, nous avions déjà récolté 400 000 $, et plus de 700 000 $ en 5 jours ! », s'étonne Cyril Dupuy, jeune fondateur et dirigeant de Vaonis, alors que la campagne, ouverte sur l'Amérique du Nord, son principal marché, et en Europe, doit se terminer le 31 octobre.

Vespera, c'est le 2e produit créé par Vaonis, deux ans après le lancement de son télescope connecté et ultra-compact Stellina (11,2 kg et 49 cm). Une version miniaturisée et plus légère (5 kg et 40 cm), mais offrant la même simplicité d'utilisation grâce à sa mise en station, son système de pointage et de suivi automatique et son traitement d'images intelligent. « Une prouesse technique et industrielle », selon Vaonis, qui a développé une technologie combinant optique, électronique et mécanique de haute précision, ainsi qu'une intelligence embarquée pointue.

1 000 télescopes Stellina vendus

Objectif : adresser un plus public plus large encore d'amoureux du ciel en quête de simplicité et d'expériences à partager.

Car Vespera, tout comme Stellina, est accompagné d'une application mobile dédiée permettant de piloter le télescope depuis un smartphone ou une tablette, d'observer sur un écran les galaxies et nébuleuses cachées du ciel nocturne, et de partager ensuite ses images avec la communauté des utilisateurs de Stellina ou sur les réseaux sociaux.

« Stellina, a rencontré un succès mondial dès son lancement, déclare Cyril Dupuy, évoquant quelque 1 000 exemplaires commandés, dont près de 800 livrés à ce jour. Cette année, avec Vespera, nous mettons toute la technologie embarquée dans Stellina à la portée de tous... La qualité photo de Vespera sera légèrement inférieure à celle de Stellina car il y a moins de pixel dans les capteurs, mais l'expérience reste la même. »

Financer l'industrialisation

Le télescope Vespera sera vendu au prix de 1 500 € environ (contre près de 4 000 € pour Stellina, positionnée sur un segment haut de gamme), et les acheteurs en pré-commandes sur Kickstarter bénéficient d'une réduction ramenant le prix entre 900 et 1 000 €. Ils seront livrés en priorité, soit un peu avant les fêtes de Noël 2021. Cyril Dupuy pense atteindre les 1 000 unités vendues, soit quelque 1,5 M€ collectés.

Des financements qui, en complément d'autres ressources comme des subventions, viendront financer la chaîne de production (moules, chaîne d'assemblage semi-robotisée) mais aussi la R&D restant à faire.

« Le prototype du télescope Vespera est aujourd'hui fonctionnel mais il faut passer à l'étape d'industrialisation et développer l'application mobile dédiée, pour laquelle nous pourrons nous appuyer sur celle existant pour Stellina, précise Cyril Dupuy. Comme pour Stellina, la fabrication est opérée par APF Entreprises 34 (entreprise adaptée du groupe APF France handicap, NDLR) à Montpellier, avec qui nous venons de re-signer un gros contrat d'assemblage pour les deux prochaines années. »

Des recrutements à venir

En 2019, Vaonis a réalisé un chiffre d'affaires de 780 000 €, et son dirigeant préfère ne pas se prononcer sur l'année 2020, si particulière.

Même si, pourtant, il souligne que « le nombre d'utilisations, de photos partagées et de commandes a plus que doublé depuis le début du confinement », les amateurs de ciel étoilé ayant trouvé dans les instruments astronomiques un bon moyen de s'évader.

Aujourd'hui, la start-up emploie 15 personnes. Cyril Dupuy confirme sa volonté de recruter dans les prochains mois mais préfère ne pas se prononcer sur les volumes : « Dix personnes, c'est l'hypothèse haute. Nous venons de recruter deux personnes en marketing, mais à l'avenir, nous allons avoir besoin de compétences en R&D, d'un développeur en traitement d'image, d'un ingénieur méthode, d'un développeur informatique. Le recrutement d'un directeur général est finalement remis à la réflexion, car il serait peut-être plutôt pertinent de recruter un DRH... ».

Cécile Chaigneau

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.