PeopleSpheres inscrit son développement dans une stratégie d’IA

Expert des solutions PaaS dans le domaine des ressources humaines, PeopleSpheres vient de lever 8,5 millions d’euros. Basée à Paris et Montpellier, la plateforme travaille sur de nouvelles fonctionnalités intégrant l’intelligence artificielle.
Philippe Bloquet, fondateur et dirigeant de PeopleSpheres.
Philippe Bloquet, fondateur et dirigeant de PeopleSpheres. (Crédits : DR)

Expert dans le logiciel de ressources humaines et précurseur en France des solutions PaaS (Platform as Service), PeopleSpheres vient de réaliser sa troisième levée de fonds, d'un montant de 8,5 millions d'euros, auprès d'un pool de quatre investisseurs : Omnes, Irdi Capital, UL Invest et Sven Capital Partners.

Créée en 2015, la société PeopleSpheres a développé une solution PaaS permettant aux entreprises de connecter et synchroniser leurs différents logiciels SaaS RH via une seule interface.

« La première levée de fonds, de 1,2 million d'euros, matérialisait le démarrage de la société, et la seconde, de 2,3 millions d'euros, le développement technologique de la plateforme, rappelle Philippe Bloquet, fondateur et dirigeant de PeopleSpheres. Depuis deux ans, nous expérimentons une forte traction marché. Cette nouvelle levée de fonds va permettre de renforcer nos forces en vente et marketing, de développer de nouvelles fonctionnalités et d'établir les bases de notre internationalisation. »

Exclusivement orientée sur le marché français, la société étudie un possible déploiement aux États-Unis et en Europe du Sud.

Délivrer de la simplicité aux utilisateurs

« On estime à 4.000 le nombre de logiciels de RH, et cette multiplicité engendre des problématiques d'harmonisation, souligne Philippe Bloquet. La solution proposée par PeopleSpheres permet de délivrer à l'utilisateur un portail unifié. D'un côté, nous avons un portail, de l'autre des connecteurs. Au final, nous orchestrons de la complexité pour délivrer de la simplicité aux utilisateurs, qu'ils soient employés, managers ou responsables des RH. »

Ciblant essentiellement les entreprises de type ETI (250 à 20.000 collaborateurs), la solution a déjà séduit près de 270 clients, dans de nombreux domaines d'activité.

Si depuis sa création la société connaît une croissance annuelle de l'ordre de 70%, elle a faiblement été impactée par la crise sanitaire (elle a néanmoins fermé provisoirement son bureau à New York), et elle va clôturer l'année 2021 sur un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros.

« Est-ce que les clients perçoivent l'enjeu et les bénéfices que procure PeopleSpheres ou est-ce l'effet digitalisation post-Covid, questionne le dirigeant. Toujours est-il que notre croissance est très soutenue. Nous visons les 15 millions d'euros d'ici 2023. »

L'IA à tous les niveaux

La levée de fonds va, en outre, permettre de financer un programme de R&D de deux ans afin d'ajouter de nouvelles fonctionnalités basées sur l'IA, un sujet que maîtrise parfaitement Philippe Bloquet, auteur d'une thèse sur le sujet il y a vingt-cinq ans, alors qu'il travaillait au Centre spatial européen.

« Aujourd'hui, le premier niveau d'IA, c'est le conversationnel avec le chatbot. Nous venons de terminer une version bêta à destination des employés, que nous envisageons de déployer dans le courant de l'été, confie le dirigeant. A un niveau plus sophistiqué, il y a l'utilisation du Big Data, qui prend plusieurs formes chez nous : cela peut-être par exemple des outils qui vont permettre de faire de la recommandation aux RH sur des choix de solutions. Ainsi demain, les responsables RH seront guidés pour choisir dans notre marketplace les bons outils qu'ils souhaitent connecter. »

PeopleSpheres travaille également sur le champ du bot-to-bot, permettant, via un smart-connecteur, d'initialiser une conversation entre PeopleSphere et un outil tiers pour répondre aux clients. L'entreprise avance également sur l'IA en lien avec l'orchestration (mapping de données, interaction d'actions...).

« L'idée est d'être capable de plugger demain un outil que l'on ne connaît pas à PeopleSphere et faire en sorte qu'à travers cette intelligence, les deux-tiers de la configuration soit faite automatiquement », simplifie Philippe Bloquet, qui espère déployer cette fonctionnalité d'ici 2023.

Une vague de recrutements

Disposant déjà d'une place de marché accueillant une vingtaine d'éditeurs des meilleurs logiciels SaaS RH connectés à son PaaS, PeopleSpheres entend intégrer, d'ici à 2023, 40 à 60 nouveaux partenaires.

Pour structurer son développement, la société vient de déménager son siège social de Paris à Montpellier, où selon Philippe Boquet « l'écosystème particulièrement dynamique a l'air très efficace ».

PeopleSpheres, qui vient de procéder à neuf recrutements (dont 6 à Montpellier), prévoit de doubler l'équipe R&D (recrutement de 15 personnes) d'ici la fin de l'année. La société compte actuellement une soixantaine de collaborateurs.

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