« L'essaimage permet aux groupes d'explorer des marchés de niche »

La pépinière d'entreprises biterroise Innovosud lance le 22 mars 2011 un concours destiné à faire connaître la pratique de l'essaimage. Décryptage avec le directeur Laurent Espelt.

Objectif Languedoc-Roussillon : En quoi consiste l'essaimage ?

Laurent Espelt : C'est un dispositif offrant aux salariés d'un grand groupe la possibilité de concrétiser le désir de fonder leur propre entreprise. Il existe depuis les années 80, mais il a été réactivé à la fin de la dernière décennie, alors que les multinationales le sollicitaient de plus en plus fréquemment. En accompagnant ces jeunes entreprises, l'essaimage permet aux grands groupes d'explorer des marchés de niche, d'externaliser des services en donnant de nouvelles compétences à leurs salariés, ou d'ajuster leurs effectifs dans certaines périodes. Ils gardent la maîtrise du processus en choisissant de payer un accompagnement, de financer la composition du capital social, ou de contracter un marché pour faire vivre l'entreprise les premières années. Le plus souvent, ils signent pour cela une convention avec une pépinière d'entreprises ou un cabinet d'ingénierie spécialisé dans ces démarches.

Objectif Languedoc-Roussillon : Quelle est la réalité de l'essaimage en Languedoc-Roussillon ?


Laurent Espelt : Le plus souvent, les groupes du CAC40 disposent d'un responsable essaimage pour chaque division géographique ou direction régionale. C'est le cas, en Languedoc-Roussillon, pour des acteurs majeurs tels que France Télécom, Sanofi Aventis, ou EDF. Pour une pépinière telle qu'Innovosud, l'essaimage est une autre façon de répondre à la nécessité d'accompagner la création d'activité dans notre périmètre, ou d'attirer des projets exogènes.

Objectif Languedoc-Roussillon : Comment le concours est-il organisé ?


Laurent Espelt : Nous avons choisi, tout d'abord, d'organiser un concours sur le thème de l'essaimage car il en existe déjà beaucoup sur celui de la création d'entreprise... C'est une façon de cibler la problématique de façon plus précise. Nous lançons « Spin-off Compétition » sur une base de 350 contacts, répartis entre grands groupes, PME et cabinets spécialisés. Parmi les entreprises contactées figurent, outre les noms que j'ai déjà cités, des sociétés comme le Crédit agricole, Royal Canin, OC Santé ou les Domaines Listel. 20 dossiers seront présélectionnés en juin, avant de finaliser la sélection en septembre et de proclamer les résultats en novembre. Nous retiendrons deux à trois projets de création d'entreprise, dans l'optique de les incuber en début d'année 2012.

Propos recueillis par Anthony Rey

À lire également :

-Le Languedoc 3e pépinière de France des jeunes pousses innovantes.


Légende: Laurent Espelt, président de la pépinière Innovosud,
co-organisatrice du concours "Spin-off Compétition" avec l'association Créa'
Sud du Biterrois
Crédit photo : Innovosud

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