Ce sont des professionnels inquiets qui se sont réunis la semaine dernière à la Grande-Motte pour tenir une assemblée générale commune des Compagnies de commissaires aux comptes de Montpellier et Nîmes. C'est l'exercice même de leur profession sans cesse bouleversé par de nouvelles dispositions ainsi que la demande qui leur est faite de se muer en délateur qui ont servi de base à leur réflexion. "Nous avons été chahutés depuis six ans par d'innombrables changements de textes officiels. Les commissaires aux comptes ont maintenant besoin de sérénité", a estimé leur président national, le Montpelliérain Claude Cazes. Écartelés entre les entreprises qu'ils contrôlent et la Justice qui leur demande d'être les garants de l'ordre public économique, les commissaires aux comptes qui se qualifient de "créateurs de confiance" ont exprimé le souhait de pouvoir exercer leur fonction en toute sérénité sans être obligés de se transformer en auxiliaires de justice.