Lors d'un point presse organisé le 1er octobre, André Deljarry a affirmé sa volonté de fusionner prochainement la CCI de Montpellier, qu'il préside, avec la CCI de Sète.

Cette déclaration intervient quelques jours après une prise de position d'Olivier Oddi, président de la CCI de Sète, évoquant sa préférence pour une fusion en priorité avec la CCI de Béziers, puis éventuellement avec celle de Montpellier.

Contacté par Objectif, Bernard Fourcade, président de la CCI Languedoc-Roussillon, confirme la position adoptée lors d'un communiqué diffusé le 18 septembre 2013 : il proposera la fusion entre Montpellier et Sète dans le cadre des élections consulaires prévues en novembre 2015.

André Deljarry : « Les restrictions budgétaires pesant sur les CCI nous imposent de monter en puissance dans les procédures de mutualisation. Personnellement, je suis favorable à la fusion des CCI de Montpellier et Sète tant nos territoires y gagneraient en cohérence, sur les flux extérieurs ou en infra. Tous les systèmes sont en fusion, partout : l'URSSAF, la CPAM, etc. Nous devrons conserver la proximité des territoires, mais il faut rapidement se poser la question de la fusion avec l'ensemble des présidents de chambre et travailler dessus. Une réunion en ce sens vient d'avoir lieu avec le président Fourcade. Quant à une fusion à trois, avec Béziers, je pense qu'il faut, là encore, garder cette notion de proximité. Mais d'ici cinq à dix ans devra aussi se poser la question d'une chambre départementale unique. »

Bernard Fourcade : « Le réseau consulaire régional doit se prononcer sur une demande faite par le Préfet : elle figure sur une feuille de route pour 2014 où nous avons l'obligation de dire comment nous voyons l'évolution du réseau sur la prochaine mandature. Toutes les fusions évoquées dans ce document seront votées en 2015, pour être effectives au 1er janvier 2016. Des rapprochements s'imposent en effet, aujourd'hui, au regard de l'histoire. À l'origine, il y avait une certaine pertinence à conserver un établissement public indépendant à Sète au regard de la gestion d'un port maritime important. Or le port de Sète n'est plus géré par la CCI. Le tissu économique local ne justifie plus, dès lors, un établissement indépendant. La fusion avec la CCI de Montpellier ne s'était pas faite avant car la CCI de Sète avait un problème financier. Il fallait d'abord le régler en interne... et le réseau a payé pour ça ! Maintenant, il faut régler le problème de son devenir. Le schéma départemental, avec une CCI unique, est le sens de l'histoire, dans des délais plus ou moins courts. D'autres chambres l'ont déjà fait, dans les Pyrénées-Orientales et à Mende (48). »

Anthony Rey

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Crédit photo : Edouard Hannoteaux.