CCIT : Gabrielle Deloncle ressort libre de sa garde à vue

Après la plainte contre X pour fraude électorale déposée par le Medef Hérault, le juge d'instruction a mis en examen 15 personnes, dont 14 dans l'entourage proche de la présidente et 1 côté Medef.

Alors que l'instruction du dossier est en cours, Gabrielle Deloncle, présidente de la CCIT de Montpellier, a été entendue par le SRPJ, en qualité de témoin assisté.

Entrée jeudi dernier, 12 mai 2011, au matin, Gabrielle Deloncle n'est ressortie que 36 heures plus tard après avoir été entendue par les deux juges d'instructions.

Selon un communiqué de la CCIT de Montpellier, la présidente Gabrielle Deloncle « a souhaité bénéficier du régime de la garde à vue afin de pouvoir prendre connaissance du dossier et être assistée d'un avocat ».

Depuis le début de l'instruction, plus de 400 personnes auraient été auditionnées par le SRPJ. 14 personnes de l'entourage proche de Gabrielle Deloncle et 1 autre proche du Medef ont été mises en examen pour fraude électorale ou complicité par les juges d'instructions.

En février 2011, le Medef-Hérault a déposé plainte contre X pour - selon le document qu'Objectif Languedoc-Roussillon a pu se procurer - : « avoir commis des faits de fraude électorale ayant altéré le scrutin des élections (...) en détournant du matériel de vote électronique, en usurpant les identités de certains électeurs et en votant à leur place, (...) et pour avoir soustrait frauduleusement les enveloppes contenant le matériel de vote (...), avec cette circonstance que les faits ont été commis en bande organisée ».

De son côté, Gabrielle Deloncle trouve « ces attaques disproportionnées par rapport aux enjeux d'une chambre territoriale » et souhaite au travers de ses déclarations au SRPJ, « participer à mettre un terme à un « système » ancien et permettre à la CCI de Montpellier de retrouver les valeurs éthiques et économiques nécessaires au développement de la Chambre de Commerce et d'Industrie ».

Vendredi, dans un communiqué envoyé à la presse, la CGPME a réaffirmé « son soutien » à sa candidate, élue à la présidence de la CCIT de Montpellier le 15 décembre 2010, « dans sa volonté de faire triompher l'éthique professionnelle »

Après l'instruction et la mise en examen des personnes, le juge d'instruction pourrait ordonner un renvoi devant le tribunal correctionnel.

En parallèle à la procédure pénale, le jugement de la cour administrative d'appel de Marseille pourrait intervenir à partir de juin 2011. En effet, Rudy Iovino et cinq autres requérants ont déposé appel suite à la décision du tribunal administratif du 17 mars 2011. Le tribunal administratif avait rejeté la demande d'annulation de l'élection mais a retranché 16 voix à la liste CGPME, en faveur de la liste Medef, qui s'est vue attribuer deux sièges à la CCIT.


Ysis Percq

À lire également :
- Élections CCI : Gabrielle Deloncle reste, Frédéric Valade part
- La liste de Gabrielle Deloncle remporte la CCI de Montpellier

Légende : Gabrielle Deloncle
Crédit photo : Edouard Hannoteaux


Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.